Etat chronique de poésie 1392

Publié le 27 novembre 2011 par Xavierlaine081

 

1392

Alors te voilà broyée

Humilié de n’avoir pas su dire

Pleurant sur un sort

Jeté de toi à toi-même

.

Mes mains viennent lire

Dans un soubresaut tu ronfles un instant

Puis émerge de brumes envahies de larmes

.

Mes yeux te suivent un instant

Frémissant sur le gouffre ouvert

Après la dernière marche

*

Chaque jour viennent s’échouer

Les vies naufragées

Au port de soutien

Que paumes offrent

Ou doigts savants

Bien plus que celui qui les porte

.

Chaque heure tu regardes l’heure

Chaque minute tes yeux se font plus lourds

Tes épaules plus voutées

Sous la charge d’âmes en dérives

.

Tu prends le temps d’un thé

Marmonne que c’est le monde qu’il faudrait soigner

On te regarde incrédule

*

Mais l’étonné

C’est toi

.

Comment vivre en tel acharnement

Plier puis se taire

Quand tout n’est qu’accusation

.

Manosque, 15 octobre 2011

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