Salut les kangourous,
Tu sais ce qui m’énerve le plus plus plus dans le monde (à part le fait que Chanel stoppe la production de mon rouge à lèvres chéri-adoré ?)
C’est les gens qui me demandent : « aloooooors, c’est comment la vie parisienne ? ».
Eh bien écoute, en ce moment, la vie parisienne, c’est de découvrir l’ambiance interlope dans la 3, trajet Galliéni-Opéra, à neuf, dix heures du soir.
C’est courir au Monoprix avant la fermeture des portes à 21h45 parce que tu n’as plus de Vache qui rit. Puis découvrir que le Monoprix du Boul’Mich’ est ouvert jusqu’à minuit, ce qui te permet de gérer les urgences « bordel, j’ai plus d’après-shampooing » en toute sérénité.
C’est relancer à toi toute seule une ligne de production de Velouté de Légumes Liebig en brique de 30 ml.
C’est développer un petit syndrome de la Tourette après avoir raccroché au téléphone avec un client : « bordel, mais bordel, mais bordel de bordel, t’as suivi une formation pour être aussi conne, je ne vois pas d’autre explication ». Ou bien : « mais avec mes heures sup, je vais t’offrir un Bescherelle, gaaaaaaaaaa ».
C’est satisfaire son banquier qui voit que je n’ai plus le temps de dépenser mon argent. Du coup, le week-end, j’y vais par tranche de 300 € pour compenser.
C’est être plus blanche que blanche tellement je n’ai pas vu la lumière du jour de toute la semaine.
C’est regarder Downton Abbey sous la couette en pyjama-chaussettes et s’endormir trop tard en se disant qu’on va le regretter demain matin, et que demain, ce n’est que mardi.
Mais le drame, c’est de lancer un second épisode en streaming qui se coupe en plein action parce que « vous avez regardé 72 minutes, attendez une demi-heure ».