Si vous n'avez pas envie d'admirer la super tête du Prince Laurent ce soir (attention hein, me faites pas dire ce que j'ai pas dit, je critique pas le Prince Laurent, j'aime le Prince Laurent, j'aime mon royaume, j'aime tout le monde, qu'on se le dise), je vous conseille de zapper sur La 2 pour découvrir ce superbe film qu'est Darling, avec Guillaume Canet et Marina Foïs (qu'on prononce Fo-is, dixit Mostek, et non Fois comme du foie de veau ou du foie de génisse). Tous deux sont incroyables dans ce film très dur.
Voilà ce que j'en avais dit en le voyant y'a trois ans déjà :
Pour le second film, j’ai également fait dans le mélo, avec la vie de Darling. Darling, j’en ai entendu parler un peu par hasard, un samedi soir, en zappant sur France 2 et l’émission de Ruquier. Marina Foïs, que j’ai adorée dans « J’me sens pas belle » y présentait Darling, dans lequel elle joue, avec Guillaume Canet. Oh oh, Guillaume Canet ? Oui, Guillaume Canet, et dans un film à l’encontre de ce qu’on imagine de cet acteur au regard doux et à la bouche gourmande (je m’égare je m’égare), puisqu’il joue le rôle d’un époux violent, et c’est un euphémisme. J’ai donc, chez Ruquier, écouté Marina Foïs parler de la vraie Darling de son enfance solitaire et sinistre, troublée par des drames familiaux à la limite de l’incroyable, à peine enjolivée par la douceur d’une boulangère qui la prendra quelques années sous son aile, de ses choix qui l’ont menée à épouser cet être (oui, un être, pas un homme) odieux, violent, pervers et sadique, à aller vivre dans une maison au bord de la mer, une maison censée faire rêver alors qu’elle fut le lieu de son supplice, à subir encore et encore les actes de cet individu ignoble, puis à tout quitter pour survivre. Et vivre, enfin. Sans jamais baisser les bras. J’ai voulu voir Darling, mais le film n’est pas sorti dans ma ville, malheureusement. J’ai donc attendu. La force de ce film est qu’il ne comporte aucune scène de violence… mais qu’il est d’une violence inouïe. Je pense notamment à la scène du chien, début d’une montée de violence qui n’en finira plus. Une violence contenue. Latente. Dans chaque scène. A la limite de l’imaginable. A la limite du supportable. Pourtant, elle a supporté ça Darling, puis elle a été faire le pied de grue chez Jean Teulé, pour lui conter son histoire. Il en a fait un livre. Le livre est devenu un film. Un film prenant bien sûr. Mais drôle, parfois. Drôle dans son horreur. Drôle car Darling l’est, dans sa vraie vie, dit-on. Un film qu’il faudrait diffuser dans toutes les écoles, parce que ces choses-là, ça arrive encore, chaque jour et chaque nuit. Je tire mon chapeau à Guillaume Canet, totalement crédible dans ce rôle, et à Marina Foïs, parfaite également (sans oublier la jeune actrice qui joue Darling jeune, très douée). Un film dur, qui arrache des larmes de rage et qui bouleverse, en laissant un fameux mauvais goût en bouche. A voir. Absolument. Absolument !
Le synopsis : « Darling est une femme d'aujourd'hui, lancée dans le broyeur de la vie, et qui donne l'impression de toujours choisir la mauvaise direction. Elle souffre car la vie ne l'épargne jamais vraiment. Mais elle ne se voit pas comme une victime. Elle ne s'apitoie pas sur son sort. Au contraire, son parcours, son histoire, témoignent d'une rage de vivre envers et contre tout. Elle se bat pour exister. Si elle tombe, elle se relève. Ses rêves se heurtent à la réalité mais elle avance, toujours et encore. Proche de la rupture, elle puise au fond d'elle même une énergie pour continuer.
Sa parole la révèle comme une femme qui veut garder sa dignité et séduire malgré tout.
Darling est naïve et effrontée, instinctive et courageuse. Elle possède la force vitale d'une héroïne de tragédie. »