la pluie fine a cessé, le boulevard est vide
en cette matinée d'automne;je me sens vieux!
le chat miaule à la fenêtre, triste et livide
le manteau de l'hiver s'installe peu à peu!
il fait froid, sensation de solitude humaine,
au chien qui attend j'ai enlevé ses chaînes;
j'ai pris la vieille camionnette, je t'attendrais
là-bas, prés du vieux puits ; tu es là, en effet
nous partirons ensemble au grand chantier,
la ferraille s'émoustille de la vitesse et fait des bruits
d'une musique braille qui s'en échappe; par pitié
égayant notre chemin, le silence dans l'encore nuit
nous repose enfin, c'est l'arrêt on décharge vite
avant que l'averse ne reprenne, j'ai un peu froid
on devine les lumières qui scintillent au loin. toi
tu t'es tu tout le temps , comme une fuite
hors du temps;le jour s'est enfin levé, la buée sur les vitres;
j'ai soif, au café nous irons, tu parleras enfin,
il faut aller charger àVitrolles, c'est le matin!
on reste peu , tu veux qu'on parte, vite .