En août 2010, par un heureux hasard, je rencontrais les éditions “Les mots fous” de Forcalquier sur un marché du livre, à Grambois.
Discussion amicale d'où est ressortie la proposition d'écrire une nouvelle sur le thème “le corps du texte”. Avec le recul, me vient l'idée que, peut-être, l'invitation ait pu se parer d'incrédulité.
Je me mis donc au travail, et envoyais le texte que vous allez lire qui pompait généreusement parmi mes tous premiers “États chroniques de poésie”, publiés au tout début de l'ère putride de la défunte République, le 14 juillet 2007, sur un timide blog mis à disposition par Orange (qui a par la suite sans crier gare supprimé ce service, sans doute parce qu'il ne rapportait pas assez, ou qu'il hébergeait trop de contestataires).
L'invitation à écrire était assortie d'une proposition de lecture publique, sur la place de Forcalquier, lors d'un évènement qui ne s'est pas reproduit depuis et qui se nommait “Rentrée nouvelles”.
J'envoyais donc mon texte tout en prenant la précaution de prévenir que, conformément à mon personnage, je ne serais pas présent lors de la lecture, si toutefois il soulevait l'approbation des organisateurs et était lu.
Un grand silence se fit dans le sillage de mon envoi, puis j'appris par hasard que le texte avait été lu. Mais rien ne m'est revenu, ni de l'éditrice, ni des organisateurs de l'évènement.
Il n'y a pas que la République qui prend des allures putrides… Et peut-être d'ailleurs ne prend-elle se vent mauvais qu'en conséquence des inconséquences de nos chères élites ou prétendues telles.
Dans l'impossibilité éditoriale où je me trouve, pas d'autre solution donc que de me débarrasser de ces “oeuvres” par la voie informatique, en sachant qu'au moins là, elles seront lues. Plus tard, sans doute vous livrerai-je d'autres textes demeurés inédits car éternellement refusés par ce qui continue à se nommer le monde éditorial, mais qui cache bien mal ce qui officiellement est devenu (avec filière universitaire à la clef), “l'industrie du livre” et son pendant le “marché”… ce qui veut tout dire de la considération en laquelle sont tenus les créateurs.
Enfin, donc voilà, après plus d'un an de douloureuses ruminations, je vous livre ce texte sous format e-book fabrication maison.
Bonne lecture!
Xavier Lainé
Manosque, 5 décembre 2011
Par ici la lecture : http://fr.calameo.com/read/0001486767cb2b9adfee4