Laboratoire
LABORATOIRE
Mes yeux brûlent comme l’enfer, tout ça pour la beauté des dames
Ma peau étirée, brûlée, coupée, torturée, jusqu’ à rendre l’âme
Mon regard pourtant suppliant, vous laisse dans l’indifférence
Dans une cage étroite je finis ma vie pour votre joie et mon silence
Je vous croyais mes Dieux vous n’êtes que mon Diable
Quand vous m’adopter un jour de grand bonheur et la joie d’un enfant
Quand les éclats de joie se seront tus, et les grand départs seront venus
Sur le bord d’un chemin, une aire de repos ou une grande avenue
Vos grands sentiments s’envoleront comme mon âme dans le néant
Je vous prenais pour des Dieux vous n’étiez que des hommes
Sur une banquise d’un blanc immaculée mon sang ruisselle sur deux ou trois galets
Dans ces lointaines contrées sur des îles flottantes ma jeune vie s’en est allée
Un homme au bâton aiguisé, m’a dépouillé vivant de ma fourrure
De mes poils soyeux, un être humain sûrement dans le besoin s’en est fait une parure
Je vous prenais pour des hommes vous n’étiez que des monstres
De vos peurs et superstitions dans la savane ou la mer votre dime avez prélevée
Sans compter, assassiner, ou dépecer, pour un aileron, une corne, une espèce éliminée
Des parures d’ivoire, en poudre virilisante feront de vous des êtres illuminés
Épargnons nous, des excuses faisons fi, dans l’espèce animale ne sommes-nous pas la plus évoluée ?
Pour une religion, le sang impur doit s’écouler par une plaie, pour racheter nos péchés
Je nous croyais humains, nous ne sommes que des bourreaux