Dans la nuit noire et profonde, en veille
je mets mon masque et je respire: en vain
les fantômes de la nuit me réveillent!
que m'inspirent -ils aussi loin
d'autre que le rejet le dégoût de leur vie?
à vouloir punir autrui ils se punissent
eux même et bat son plein l'ennui
que cause ces souvenirs qui jaillissent
et font leur petit chemin vers l'inconscient!
car ce ne sont que cauchemars et oublis
au réveil; feignant de croire à eux, ici
guère que de l'ennui contrefaçons
qui dépassent notre volonté de l'écrire!
de ces jours mornes et froid , en souffrir
enfin se taire et ne plus rien en dire
colimaçons de rêves à l'infini, trêve
jusqu'à l'invisible ennui qui s'achève!
laissez moi une chance de survie
dans l'univers aveugle de mes nuits
comme un naufragé qui dans la mer erre
amère incertitude de vivre; la stratosphère
luit et des milliers d'étoiles ont surgit.
j'ai retiré ce masque satanique
vive la liberté et l'écho folklorique,
la mort ne m'aura pas abandonné!
et je m'en vais, là bas, où nul ne sait!