« Silicone » Valley…

Publié le 08 décembre 2011 par Ivanoff @ivanoff

Raisonnable jusqu'à nier mes craintes face aux carabins qui jusqu'ici m'affirmaient combien mon inquiétude était injustifiée... Patiente jusqu'à retarder de les rappeler pour ne pas ajouter aux centaines de patientes affolées par les dernières informations passées au travers du filet de silence dont on nous entourait...

Je ne sais plus à quel "sein" me vouer !...  

Pendant des mois taire ma préoccupation qui aurait été taxée d'absurde ou d'illégitime... Sagement décider de n'écouter qu'une voix, celle de mon chirurgien, peu prolixe par ailleurs, de ne pas me perdre dans les méandres d'Internet, de ne pas me laisser bêtement alarmer par des avis non contrôlés...

Et toujours cette incertitude... A quand " l'Intercession des "seins"...

Apprendre la mort d'une femme aux seins siliconés et jusqu'à l'effarement constater qu'alors seulement l'urgence semblerait s'imposer... Etre enfin convoquée et repasser tous ces examens qui vous laissent des heures dans l'attente et le tourment des résultats...

Ne pas réussir à obtenir une réponse claire à une question simple : "Faut-il ou non conserver en son  sein ces prothèses frelatées ? Pire, devoir se justifier d'une inquiétude, pour ne jamais savoir si la décision prise le sera pour des raisons thérapeutiques, de budget, de politique sanitaire, ou de protection contre une patiente  hypocondriaque potentiellement "à problèmes" pouvant éventuellement "porter plainte" contre un état de faits dont personne n'endosse la responsabilité ni ne trouve de solution !

Un laboratoire qui n'existe plus et n'est donc plus ni crédible ni solvable... Des medecins qui parlent à mots pesés, qui ne s'engagent en rien dans une décision qu'ils vous laissent "libre" de prendre ou pas.... Comme si soudain  leur science toute entière nous était déléguée !!!!!

LÂCHETE !!!

Je réclame seulement un diagnostic et un conseil précis à des professionnels instruits et expérimentés, dont c'est le métier,  pour éclairer les victimes néophytes que nous sommes !

Et qu'enfin, on cesse d'opposer porteuses de prothèses à des fins thérapeutiques et porteuses de prothèses à des fins esthétiques ! Comme si ces dernières étaient tenues pour responsables des malversations d'un laboratoire malhonnête ! Comme si cette quête d'esthétisme devait être jugée et punie d'une façon ou d'une autre ! Si bien entendu la démarche n'a rien de comparable, le résultat espéré doit en tous cas répondre aux mêmes impératifs sanitaires de santé publique, et l'obligation pour elles comme pour nous de repasser sur le billard doit être pris en charge de la même façon ! Que je sache, nous nous en serions bien passées  les unes et les autres !

A toutes les victimes des profits réalisés au détriment de notre santé par des gens peu scrupuleux !

On serre toujours contre son sein ceux qu'on aime, et l'art d'écrire n'est que celui d'allonger ses bras... (Diderot dans une lettre à Sophie VOLLAND)