Une vague de violence a noyé ma précieuse mesure et j'ai ...

Publié le 09 décembre 2011 par M.

Une vague de violence a noyé ma précieuse mesure et j'ai revu le décompte exact des diapositives rouges avant l'impact contre le mur, j'ai senti les aiguillons pervers de la rage revenir comme si c'était hier et cette envie de punir ta raisonnable retenue, une vague froide à l'écume amère comme si on m'avait coupé le bout de la langue et fracturé les vertèbres. Je n'ai rien dit parce que je ne connaissais pas la réponse ; est ce que je suis encore parfois cette larve de gamin désarticulé qui rampe dans l'escalier ; ou cette fille argentée à l'égo qu'on hachure ; est ce que je ne supporte simplement pas l'échec ou même est ce un caprice puéril face au cadeau qu'on me reprend juste après l'avoir donné. Plus improbable encore : est ce que je t'aime bien sans savoir le gérer, parce qu'il y a toujours eu en moi cette amalgame terrible des hommes et des guerres.
Je l'écris comme ça parce que j'ai bien compris que ce n'était plus à l'ordre du jour, j'aimerais bien que tu restes dormir.