1405
J’ai tenté en vain
Dans le silence du crépuscule
De déciller les yeux de l’avenir
Ils n’ont résolument rien voulu savoir
Ils tenaient le cadre de direction
Cabrant l’appareil de la vie à la verticale
.
Il était pourtant évident
Que le fuselage finirait par se rompre
.
J’eus beau crier
Rien n’y fit
.
C’est ainsi que l’histoire finit
Au fond des abymes de profits
Et tandis que les plus riches
Du haut de leurs falaises de confort applaudissaient
Les plus miséreux d’entre nous buvaient la tasse
*
Allez savoir ce qui parfois
Pousse un peuple au suicide collectif
.
Le cerveau peut-être
L’inconscient sans doute
La douce quiétude
Et la croyance aveugle
Surement
*
Alors
Sous les nuées qui n’en pouvaient plus de pleurer
J’ai repris mon bâton et mon baluchon
Mes pas ont suivi la trace de mes ancêtres
Dans leur quête sans fin d’un monde en paix
Ils ne sont jamais arrivé au bout de leur voyage
.
Manosque, 28 octobre 2011
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