Pendant une semaine, Anna tombe dans un état de mélancolie profonde.
Elle ne comprend pas, elle n'admet pas que Monsieur DAUGET ne puisse pas être amoureux d'elle.
Elle arrive aux cours du jeudi soir la gorge nouée, se cachant dans un coin ou derrière des épaules larges. Elle évite ses amies. Judith et Noémie la regardent de loin et tentent de l'approcher à la sortie de la fac.
Mais Anna disparaît dans les couloirs.
Noémie se décide à l'appeler un soir. Mais Anna ne répond pas.
Puis un soir, Anna appelle Noémie au téléphone pour lui demander si elle connaît la date des examens. Noémie, surprise, lui répond qu'elle ne sait pas encore et lui demande si elle va bien.
- Oui, pourquoi ?
- cela fait un moment que je suis inquiète, tu ne te mets plus avec nous en cours, tu files à la sortie et tu ne réponds pas au téléphone...
- Oh ... ce n'est rien... J'ai eu un moment de déprime, quelques mauvaises notes. Je préférais bosser chez moi, ne pas perdre de temps, je ne sors plus.
- nous non plus, mais si tu veux on peut aller boire un café ensemble demain ?
- c'est gentil... oui, si tu veux.
- on pourra commencer à voir les révisions. Tu as terminé tes recherches pour le cours de madame GRIGNEAU ?
- non pas encore, il faut d'ailleurs que je me dépêche de terminer le devoir. Ce n'est pas facile du tout.
- Bon, alors je te laisse car j'ai aussi du travail. Si tu as un problème, n'hésite pas à m'appeler.
- D'accord, au revoir Noémie et passe une bonne soirée.
- Toi de même, bon courage.
Après avoir raccroché, Noémie appela Judith pour lui raconter qu'Anna venait de la contracter et qu'elle allait beaucoup mieux.
- elle n'a pas dit pourquoi ?
- Si, une déprime passagère, mais je ne la crois pas trop. Je n'ai pas insisté...