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Jeune chômeur recherche expérience professionnelle. Etape 2 : S’orienter vers des statuts qui s’intéressent à l’expérience zéro.

Publié le 12 décembre 2011 par Wilntonga

Dans le premier article sur cette série, nous avions amené un certain nombre de considérations à méditer lorsque l’on est un jeune chômeur à la recherche d’une vraie expérience professionnelle. Pour ce second article, nous allons essayer de mettre les pieds dans l’eau. Et nous allons voir que dans bien des cas, le secret pour réussir à décrocher une vraie expérience professionnelle utile pour se vendre ensuite dans le monde de l’emploi, consiste à être ce qu’on est : petit. Personne ne nait grand et si une toute petite vie professionnelle, parfois à l’état d’embryon même, ne sait pas profiter de ce qu’elle est et commence immédiatement à se positionner sur le terrain des adultes, elle court le grand risque de ne jamais véritablement exister.

Vivre sa vie de petite expérience professionnelle ou même de zéro expérience professionnelle afin d’en faire un atout plus tard dans le monde du travail, c’est avant tout chercher une rémunération de petite expérience professionnelle ou même de zéro expérience professionnelle. c’est certainement la démarche contraire qui anime plusieurs jeunes qui affirment ne pas vouloir grand chose….ce “pas grand chose” étant souvent le double, voire le triple du SMIG dans leur pays. La principale raison avancée…leur diplôme. il va de soi que pour le salaire demandé, les employeurs finissent par privilégier quelqu’un de plus qualifié (ce qui n’a absolument rien à avoir avec le diplôme, mais très souvent avec l’expérience sur le terrain). Il faut donc accepter de descendre de son piédestal, surtout quand on a zéro expérience réelle sur le terrain.

Cela signifie pour se donner le plus de chances, d’aller vers les structures ou des statuts qui ont une démarche de rémunération très basse, voire de zéro rémunération. Nous allons prendre ici trois cas de figure très courantes :

- Le bénévolat : le bénévolat c’est un travail effectué à temps partiel ou complet sans aucune rémunération. Il s’agit pourtant du moyen le plus rapide d’acquérir de l’expérience. Quelle que soit votre domaine de compétence, vous pouvez aller proposer vos services gratuitement dans une entreprise, une institution publique, une ONG ou une association. Vous avez toutes les chances d’être pris. Bien évidemment, il faut garder la tête froide. N’imaginez pas aller proposer vos services dans un ministère…les chances sont faibles que la structure ou le fonctionnement de celui-ci permette que vous y soyez accepté. Ne courrez pas non plus dans les mégas entreprises de votre ville. Au contraire…ciblez les entreprises ou les institutions où il peut y avoir un besoin et qui n’auront pas de difficulté institutionnelles à vous recevoir. si vous partez dans une ONG locale ou une association pour vous proposer comme bénévole pour les aider à mettre en place leur système de gestion, vous avez des chances d’être bien accueillis. Si vous êtes sociologue et que vous y allez pour proposer une enquête ou quelque chose de constructif, il y’a peu de raisons pour que l’on vous refuse. Même une entreprise sera intéressée par vos services si vous pouvez les aider d’une manière ou d’une autre soit à soigner leur image, soit à améliorer leur chiffre d’affaires en faisant une contribution même minimale.

- Le stage : c’est une période de travail passé au sein d’une structure pour apprendre ou pour se préparer à un poste. deux options de stage intéressent très souvent les structures. Le stage académique et le stage technique. Le stage académique est lié à votre travail académique (recherche, étude, mémoire, etc). Le stage technique est lié à ce que vous venez vous occuper d’un point technique très précis dans la structure pour des raisons académiques ou professionnelles. Les demandes de stages que j’ai souvent lu sont d’une froideur incroyable. On ne sait pas ce que le candidat veut, ni ce qu’il peut apporter. On ne sait même pas s’il a une vraie motivation ou s’il a rédigé la demande pour faire comme les autres. Prenez le soin de vous positionner dans vos demandes de stage. N’écrivez pas au hasard et renseignez vous sur la structure dans laquelle vous postulez pour un stage avant de rédiger votre demande. Il n’y a rien de plus énervant pour un recruteur que de lire un dossier qui laisse l’impression que le candidat ne sait même pas ce qu’il fait. Laissez bien savoir que vous connaissez la structure et que votre stage va lui apporter quelque chose en même temps qu’il va vous apporter quelque chose. Par ailleurs, évitez les questions financières. Encore une fois, en ce moment précis de votre vie, les questions financières doivent peu être à l’ordre du jour même si vous avez un loyer à payer ou des taxis à prendre. donner vous la chance de régler ces problèmes une fois pour toute que de passer votre vie à vous battre avec eux. Enfin, évitez les formules énervantes (“Monsieur le Coordonnateur” là où il y’a un “Directeur”, “Monsieur le Directeur” là où il y’a une “Madame la Directrice”, “je vous en supplie”, “c’est tel qui m’a recommandé à vous”, et ce genre de choses abaissantes et inutiles qu’il m’est arrivé de voir dans des demandes de stage.

- Le volontariat / le service civique national. Dans certains pays, des dispositifs de volontariat national existent tandis que dans d’autres, il y’a des vrais services civiques nationaux. J’en connais même où les deux fonctionnent. Ce sont de véritables mines d’or pour tout chercher d’emploi. Allez y pour gagner vos, 01, 02 ou 03 ans d’expérience. Certaines ONG et associations proposent également des offres de volontariat. N’hésitez pas également à oser certaines offres de volontariat internationale, mais n’y comptez pas trop…Là bas en général, on commence à exiger quelques années d’expérience que vous n’avez pas encore.

Je vous conseille de déposer plusieurs dossiers soignés pour chacun de ces cas. Prenez le temps de vous renseigner, ensuite adressez vos demandes et dossiers. Entre 06 et 24 mois seront suffisants pour que vous commenciez quelque chose et à partir de là, le chemin de l’emploi pourrait s’ouvrir définitivement à vous.

Deux choses essentielles me semblent encore importantes à préciser, j’y reviens dans le dernier article de cette série.


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