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Catherine Deneuve nous apprend comment une marque doit positionner son histoire

Publié le 13 décembre 2011 par Storytellingfrance
Index Non, Catherine Deneuve ne s'est pas installée comme consultant en storytelling. Ni marketing. C'est dans une interview récente du magazine Psychologies que j'ai trouvé matière à réflexion, très profonde, et très synthétique (c'est encore mieux) sur le positionnement narratif d'une marque. Je ne traite pas l'actrice de marque, c'est juste que son cas personnel a une pertinence extrême avec le travail que l'on peut effectuer sur les marques.   Attention, voilà de quoi il s'agit, c'est réellement court : Le journaliste raconte à Catherine Deneuve qu'un réalisateur a dit d'elle qu'ele était un "écran". Ce n'est pas une critique, une insulte et d'aileurs elle ne le prend pas comme tel. C'est juste que chacun (le public comme les gens de cinéma) peut tout projeter sur elle. Et c'est bien ce qui expliquerait ce que l'on appelle son talent ; pour une marque on parlera plus en terme de succès. L'actrice acquiesce en répondant qu'elle est comme une poupée pour un enfant. La poupée ne doit pas être trop expressive, pour que l'enfant puisse pleinement fantasmer et se construire sa propre histoire en relation avec la poupée, lui faire raconter ses propres histoires. Lui attribuer les sentiments qu'il souhaite, lui...   Quelle résonance avec les marques ? Et bien, c'est une grosse invitation à remettre en question les axes stratégiques, les promesses et messages de com trop bien léchés, trop fermés, trop constantes. En fait, la plupart des pratiques actuelles. C'est sûr, ce n'est pas facile de descendre de son piédestal pour devenir un jouet, mais quoi, on ne parle pas de prestige mais d'efficacité ! Et si Catherine Deneuve restait dans le même registre cinématographique ne serait-ce que pendant un temps, réduit, de quelques films, ses fans n'apprécieraient pas... Pour ma part, je plaide pour une mise en vulnérabilité volontaire des marques ; c'est une ouverture, un dialogue, un partage avec leurs publics, leurs clients qui, d'ailleurs, méritent un autre qualificatif : pourquoi pas "marcteurs" ?

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