En regardant les photos de
la visite récente, jeudi dernier, du métropolite Lavr à Peredelkino — la
résidence secondaire du Patriarche de Moscou (là où il vit, en fait), je me
disais que c'était bien sympathique. Le fait que cinq évêques de l'Église hors
frontières — parmi lesquels certains étaient franchement opposés à la
réunification — soient reçus de façon si informelle et «intime» montre que les
choses ont bien changé.
Ce qui, à mon avis, fait changer les choses ce sont les relations personnelles
: quand on voit dans son prochain un ennemi pour des raisons de «principes»,
sans le connaître véritablement, on ne peut pas sortir de cet état de choses.
C'est cela qui a profondément changé aujourd'hui, apparemment.
Je remarque au passage un détail «technique» intéressant : quelques évêques de
l'Église hors frontières portent d'ordinaire une skoufia grecque qui se
distingue assez de la skoufia russe. Pour l'occasion,
les évêques, à commencer par le métropolite lui-même, portent la skoufia russe
(à l'exception de Mgr Pierre — à gauche sur la photo). Rappelons que la skoufia
noire est portée par les évêques lors des déplacements ; pour les rencontres
officielles, les évêques portent le klobouk (noir pour
les évêques, noir
avec une croix pour les archevêques, blanc
pour les métropolites), le patriarche russe porte le koukol
blanc.
De gauche à droite : évêque Pierre (USA), évêque Gabriel (USA), métropolite
Lavr, patriarche Alexis, évêque Michel (Europe occidentale) et évêque Agapit
(Allemagne).
(source photo : site de l'Église hors frontières)