Magazine Journal intime
La vie après la vie du roman
Publié le 15 décembre 2011 par Claudel15 décembre. Dans dix jours, Noël. Déjà petite folie dans les magasins.
Mon roman est sorti en librairie le 12 octobre. Deux mois. Un autre mois et le distributeur fera probablement le tour des invendus.
Si le livre est imprimé à moins de 1,000 exemplaires, pas grande chance qu’il se retrouve sur les cubes de promotion… Si deux livres par librairie, pas de quoi faire une pile impressionnante… Si aucun média n’en a parlé, sinon à la sortie du roman, une chronique à la radio régionale et un article dans un quotidien, régional aussi, (merci Andrée, merci Jessy, merci Michèle)… Si le service de presse de l’éditeur est d’une vingtaine d’envois… Si les personnes qui le reçoivent en service de presse n’en parlent pas… Si je reçois un chaleureux accueil d’estime de blogueurs et qui prennent la peine de l’acheter, de le lire et de le commenter (voir site des Têtes rousses >>>) Si des circonstances exceptionnelles décident de subvenir à ce moment précis (dois-je y voir un signe?), ce qui m’empêche de me lancer dans une promotion auprès de libraires, de bibliothèques ou d’organismes où j’aurais pu présenter une mini-conférence ou des séances de signatures… Si on sait que ce sont les trois premiers mois les plus importants en librairie… Si on sait que le temps des fêtes est un temps propice à l’achat de livres à offrir en cadeau…
Alors que puis-je faire pour le dernier sprint?
La même chose qu’au début : espérer, faire confiance, lâcher prise. Ce que je pourrais faire de mieux, c’est de continuer à écrire, ce que je ne fais pas. D’arrêter de penser aux Têtes rousses, de rêver à sa traduction ou de le voir en film, de le laisser avoir sa vie, quelle qu’elle soit. Me réjouir de tout ce que le livre m’apporte et me fait vivre. Remercier tous ceux qui l'achètent, qui en parlent. Et me dire que la vie du roman n’est pas pour autant terminée après ces trois mois en librairie. Il reste les Salons du livre, il reste les bibliothèques. Il reste surtout ma propre vie qui est toujours là, à attendre que je m’occupe d’elle.