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Tu t’étais évanouie dans la nuit
Me laissant glacé sur le bord de la route
Un instant j’avais senti ta main dans la mienne
Errant au hasard des déserts de nos âmes
Rien ne vient désormais que l’attente d’un signe
Le ciel m’est témoin et les étoiles complices
*
Tu avais jeté par-dessus les frontières
Djinns de mes pays frères
Tes sortilèges amoureux
Aussi vite parue te voilà absente
Et cet autre qui reste pantois
Au bord de ton abîme
Ne sait que raconter aux pages qui l’attendent
*
Qui es-tu avec ton harpon
Déesse ou sorcière
Djinn blanche ou noire
Experte en philtres étranges
Tu ne sais rien des blessures infligées
Tu surfe sur la vague de ce temps
T’immisce entre les bras perdus
Tu entres sans frapper aux cœurs en dérive
Puis ferme ta porte sans un mot
Sans un regard suis ta route de silence
*
Que sais-tu de cet autre là-bas
Demeuré interdit sur la rive adverse
Pleurant sur les illusions perdues
Ce temps est un puits sans émoi
Un vent dépourvu de sentiments
Manosque, 3 novembre 2011
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