On lit généralement que les perce-neige fleurissent en février, ou à la fin de l'hiver. Cela m'a toujours fait rire parce que les premières fleurs de mes perce-neige apparaissent tous les ans les derniers jours de décembre, au pire avant le 3 janvier.
Mais cette année ils battent leurs records. J'ai aperçu hier soir les premières fleurs, trop tard pour les photographier. Les voici donc aujourd'hui sous un ciel d'un bleu éclatant. En cette période où je commence à déprimer, c'est l'annonce d'un renouveau. Le 17 décembre, ce n'est même pas encore l'hiver !
Mais il y a une deuxième surprise. D'habitude cette floraison précoce est due à Galanthus elwesii et cette fois c'est Galanthus nivalis. Vérification :
Les fleurs aujourd'hui :
Les fleurs de G. nivalis photographiées une année précédente :
C'est bien la même fleur. Pour comparaison voici la fleur de G. elwesii qui présente sur les tépales internes une deuxième tache verte plus haut, les deux taches étant souvent réunies comme ici pour former un X, et des tépales externes plus longs et plus étroits :
Mais cette floraison précoce a lieu au même endroit que les autres années. A cet endroit j'avais planté des Galanthus elwesii. Il y a 2 ans ils avaient tellement proliféré, jusqu'au mur de la maison, que j'avais enlevé la moitié des touffes pour les replanter à Romilly.
Galanthus nivalis est beaucoup plus ancien. J'en avais planté une dizaine de bulbes il y a 20 ans. Ils ont colonisé toute la moitié ouest du terrain n'ayant pas peur de se semer dans le tapis dense de lierre et de pervenche. L'an dernier ils avaient atteint le haut de l'escalier d'accès à l'entrée de la maison et cette année ils sont mélangés aux G. elwesii. Sur cette photo on voit à droite une touffe de G. elwesii et à gauche un mélange des deux espèces. Je les distingue facilement parce que celles de G. elwesii, appelé perce-neige géant, sont plus grandes, plus larges, plus épaisses.
De plus il y a une multitude de très jeunes plantules jusque très loin dans le lierre. Ces plantules sont constituées d'un bulbe plus petit qu'une lentille, posé à la surface du sol et avec juste une ou deux racines blanches pour l'accrocher au sol. Cela m'oblige à enlever les feuilles mortes très délicatement à la main.
Je croyais que cette floraison très précoce était une différence entre les deux espèces. Il semble que non, c'est dû à l'emplacement qui bénéficie d'un microclimat. Les touffes sont à un mètre du pied d'un grand chêne, lui-même entouré de 4 hêtres. L'ensemble forme comme un mur. De l'autre côté le mur de la maison est à 2m seulement.
Dans 15 jours tout le reste du terrain se couvrira de dizaines, puis de centaines de clochettes blanches.