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A chaque heure du jour et de la nuit, c’est d’amour que se tissent mes mots.
Ce qui compte ? Elargir les parois du cœur pour y contenir tout ce que notre humanité, pour être enfin, porte d’aimable ; ouvrir les yeux sur sa cruauté et voir derrière tout ce qu’elle porte d’amours indicibles, de douleurs fracassantes.
Alors, même le poème le plus noir n’est pas là pour juger mais pour comprendre ce qu’aimer peut vouloir dire et de quoi il est porteur comme chance pour qu’un jour nous soyons enfin humains.
*
Toujours ma plume erre entre deux rêves
Entre deux étoiles à la rencontre des belles âmes
Elles sont bien plus nombreuses qu’on imagine
*
Chaque jour mon cœur bondit
Emu à l’infini des mots chuchotés
Se noie dans les ondées bénéfiques
Et mes lèvres déposent baisers sur les peaux délicates
Si souvent meurtries
De femmes endeuillées d’amours si violemment perdues
*
Mes doigts voudraient savoir tresser la vie
Y glisser fleurs épanouies en longues farandoles
De gaités et d’insouciance
Si parfois un bémol s’inscrit à la clef
Ce n’est point pour écorner la beauté du chant
Mais pour en magnifier les fragiles attentes
*
L’important n’est pas que l’amour se blottisse entre quatre bras
C’est qu’il parvienne à embraser le monde
Dans la folie d’un désir universel
Alors seulement
De paix nous saurons parfumer aurores et crépuscules
Nos lèvres sauront embrasser l’amour vrai
Celui qui nous guide à chaque heure de vivre
Manosque, 6 novembre 2011
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