Récemment,
je retrouvais un petit livre de poche lu à 17 ans (j'avais alors la drôle
d'habitude de noter la date de lecture sur les livres). Il s'agit
des Récits d'un
pèlerin en français — un petit livre qui ouvre la première porte vers
la vie spirituelle de tout chrétien.
Je le relis aujourd'hui en russe (Откровенные рассказы странника духовному
своему отцу) en version électronique sur kindle. Ceux qui ont lu
le livre (voir précisions dans la suite du billet) se souviennent que le
narrateur, un voyageur à la recherche de la perfection spirituelle, avait pour
tout bien — une bible et la Philocalie en plusieurs tomes (recueil
d’écrits des grands maîtres de la spiritualité de l’Église d’Orient entre le
IVe et le XIVe siècle). Le narrateur fait plusieurs allusion à des passages de
la Philocalie : dans le deuxième récit, par exemple, il cite le
chapitre
109 de Hésichius (dans le tome 2 de la Philocalie) qu'il commente
à son interlocuteur. Comme j'étais en déplacement lorsque je tombai sur ce
passage, j'ai pu immédiatement aller consulter les lignes en question de la
Philocalie (en russe) — qui se trouve également sur mon kindle !
Si j'étais un «Pèlerin russe contemporain» je n'aurais même pas besoin de
besace : tous les livres tiendraient dans une poche de soutane...
Le texte russe des Récits d'un pèlerin est écrit dans une langue
remarquable — du XIXe s., bien sûr, — mais nourrie du style de la culture
religieuse. Un plus qui manque malheureusement à la traduction
française.
Parmi les bons conseils, les Récits recommandent aux débutants de se
limiter à la lecture des pages suivantes de la
Philocalie : 1) le livre de Nicéphore (en deux parties); 2) le livre
de Grégoire Sinaïte; 3) Syméon le Nouveau Théologien et 4) le livre de Calliste
et Ignace.
On ne peut que recommander la lecture des Récits d'un pèlerin en
version électronique (découverte par Albocicade) —
pour les heureux possesseurs de kindle et autres liseuses, ou en livre traditionnel.