Je le relis aujourd'hui en russe (Откровенные рассказы странника духовному своему отцу) en version électronique sur kindle. Ceux qui ont lu le livre (voir précisions dans la suite du billet) se souviennent que le narrateur, un voyageur à la recherche de la perfection spirituelle, avait pour tout bien — une bible et la Philocalie en plusieurs tomes (recueil d’écrits des grands maîtres de la spiritualité de l’Église d’Orient entre le IVe et le XIVe siècle). Le narrateur fait plusieurs allusion à des passages de la Philocalie : dans le deuxième récit, par exemple, il cite le chapitre 109 de Hésichius (dans le tome 2 de la Philocalie) qu'il commente à son interlocuteur. Comme j'étais en déplacement lorsque je tombai sur ce passage, j'ai pu immédiatement aller consulter les lignes en question de la Philocalie (en russe) — qui se trouve également sur mon kindle !
Si j'étais un «Pèlerin russe contemporain» je n'aurais même pas besoin de besace : tous les livres tiendraient dans une poche de soutane... Le texte russe des Récits d'un pèlerin est écrit dans une langue remarquable — du XIXe s., bien sûr, — mais nourrie du style de la culture religieuse. Un plus qui manque malheureusement à la traduction française.
Parmi les bons conseils, les Récits recommandent aux débutants de se limiter à la lecture des pages suivantes de la Philocalie : 1) le livre de Nicéphore (en deux parties); 2) le livre de Grégoire Sinaïte; 3) Syméon le Nouveau Théologien et 4) le livre de Calliste et Ignace.
On ne peut que recommander la lecture des Récits d'un pèlerin en version électronique (découverte par Albocicade) — pour les heureux possesseurs de kindle et autres liseuses, ou en livre traditionnel.