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Carnage

Publié le 22 décembre 2011 par Naira
Carnage
"Dans un jardin public, deux enfants de 11 ans se bagarrent et se blessent. Les parents de la « victime » demandent à s'expliquer avec les parents du « coupable ». Rapidement, les échanges cordiaux cèdent le pas à l'affrontement. Où s'arrêtera le carnage ?"
Warning: ne convient pas aux personnes souffrant d'une très forte émétophobie. Vous voilà prévenus!

Peut-être est-ce en raison du changement de média ou peut-être pas, toujours est-il que j'ai trouvé Carnage (le film) bien en dessous d'Art (la pièce). Quel rapport, me direz-vous? Le seul qui existe: l'auteur, Yasmina Reza, et sa griffe (grosse comme une patte d'ours polaire) qui signe ses deux pièces. Et comme j'ai vu "Art" mais pas "le Dieu du Carnage" (la pièce qui a donné lieu au film, faut suivre, hein!), je ne peux décemment comparer le produit théâtral au produit cinématographique donc, à défaut...
Et cette comparaison n'est pas vaine pour autant! En effet, ses deux oeuvres nous présentent, confinés dans un lieu précis, des êtres humains aux avis divergents qui rient, pleurent, crient, se questionnent... Bref, qui montrent leur vrai visage... Et alors qu'"Art" confrontait trois amis sur l'art contemporain et, de manière plus générale, sur la grande question existentielle : "Peut-on être ami avec quelqu'un de fondamentalement différent de soi?", dans "le Dieu du Carnage", il n'y a pas de lien entre les quatre personnages. Pas d'amitié qu'ils remettent en question, douloureusement, et qu'ils craignent de perdre. Justement, face à l'autre couple, ils n'ont rien à perdre... Si ce n'est leur dignité... De ce fait, là où l'attachement empêchait les trois amis de se séparer sur un désaccord, ici, ce ne sont que des concours de circonstances, la volonté d'imposer son jugement ou, en tout cas, de ne pas se laisser marcher sur les pieds.
Ne nous voilons pas la face, ces différences changent grandement la donne : les personnages sont plus mesquins, moins attachants, plus caricaturaux 
et, campant sur leurs positions, étonnamment creux... Ce qui nous incline à... aller voir ou lire la pièce elle-même, pour tirer cette affaire au clair: qui de Reza ou de Polanski aura droit à notre (gentillet) pilori?

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