Economie et "sens de la vie"

Publié le 24 décembre 2011 par Perceval

L’un des buts de notre activité humaine ( essentielle ? ) est ‘ nous « organiser pour consommer » ( mieux, différemment… etc je sais … ! ), mais , bref, c’est consommer !

Et cette vision de monde, est portée par l’ une croyance : la croissance… ( par comparaison : interrogeons nous sur les moteurs d’une économie qui serait illustrée par l’organisation monastique … ? )…

Je m'explique , et je cite des extraits de cet article (1):


«  « la croissance comme principe métaphysique est un des « codes » mêmes de la condition humaine », résume l'auteur, ce qui contribue sans doute à rendre ce mot-obus de la « décroissance » inaudible à nombre e nos contemporains. »

Effectivement, je pense que le terme de décroissance, n’est pas réellement compris … ! Je veux dire aussi que les mots mêmes de  « capitaliste » et « alternatif », ont des significations métaphysiques ( et qui inconsciemment s'imprègnent en nous …)


Ainsi, se convertir au capitalisme reviendrait à combler « la peur du manque et l'envie d'être reconnu socialement, il n'en pose pas moins les bases d'une « double dissimulation de la vérité métaphysique de l'économie » en affirmant que la poursuite de l'enrichissement personnel constituerait un moyen de satisfaire ces deux désirs profonds. »

C’est un peu comme si la divinité actuelle ( qui aurait remplacée le dieu chrétien …) serait 'servie' pour assouvir une « « faim abstraite », c'est-à-dire une psychologie de la pénurie dans un contexte d'opulence qui nous fait « constamment prendre nos désirs passagers pour des besoins urgents ».

* * Inversement : une « autre économie » pourrait se réclamer d’ « une « citoyenneté existentielle » qui consiste à comprendre que « l'économie n'est pas qu'une question de chiffres ou de besoins matériels, mais de rapport à l'existence, une question de sens de la vie »… !

Etre « entrepreneur » signifierait alors, être un « expérimentateur en quête du sens de son existence ». Une quête qui puisse s'accomplir dans une certaine frugalité, entre le « trop peu » et le « trop » de biens matériels qui coexistent actuellement dans nos sociétés. »

« Christian Arnsperger ne se contente pas d'énoncer cet objectif de société, il propose également six mesures concrètes :

« l'adoption de véritables normes mondiales, de nouvelles structures politiques qui revivifient notamment la démocratie locale, la diffusion d'outils de « conscientisation » personnels, d'un « revenu de transition économique » déconnecté de la participation à l'accroissement du PIB, d'un entrepreneuriat « socialisé »( Dans une période où on ne cesse de stigmatiser les plus pauvres comme des « assistés » et/ou des « fraudeurs », il n'est pas sans saveur de lire que « bon nombre de  ceux qui aujourd'hui se targuent d'être des « entrepreneurs », mais qui sont en fait avant tout des capteurs de surplus à long terme comblant leurs angoisses existentielles par la « réussite » seraient tout simplement jugés inaptes dans une démocratie économique » (p.98).. ! :-) )  - autrement dit d'une reprise en main collective et démocratique de l'investissement – autrement dit des moyens de production !...-, et enfin dans le même ordre d'une transformation en profondeur de la création monétaire, s'inspirant notamment des nombreuses expériences de monnaies alternatives. »

(1) article de Igor Martinache, - « Christian Arnsperger, L'homme économique et le sens de la vie. Petit traité d’alter économie », Lectures : ICI ->http://lectures.revues.org/7072 - ; ouvre une perspective existentielle sur une réflexion autour de l’économie :