Les présidents russe Dmitry Medvedev (gauche) et syrien Bashar al-Assad (droite)
“La contestation inquiète le pouvoir russe même si le Kremlin tente de minimiser l’ampleur des manifestations” disent-ils dans la presse. Mais, comme d’habitude, c’est toujours la même histoire, un traitement manichéen de l’information. En Syrie, la même histoire. Depuis que les observateurs arabes sont sur le terrain, la presse redouble de vigilance, devrais-je dire de propagande, dans la mesure ou la soi-disant opposition, plutôt des terroristes, déclare qu’ils ne verront rien. Étonnant.
Vladimir Poutine
Un premier détail échappe visiblement à nos médias. Moscou était la ville la plus peuplée d’Europe avec 10,22 millions d’habitants intra muros en 2008 et 14,74 millions d’habitants dans l’aire urbaine. Or, sa population a augmenté, même comme il n’y a pas eu un nouveau recensement. Alors, 100 000 personnes dans la rue, ça ne se remarque même pas.
Un deuxième détail leur a aussi échappé, il s’agit de l’opposition hétéroclite russe. Elle s’oppose sur tout et, il est regrettable d’entendre des personnes comme l’ancien président de l’URSS, ex Russie, Mikhaïl Sergueïevitch Gorbatchev, s’engouffrer dans la diabolisation contre son pays par les occidentaux comme un bleu, dont celle de Vladimir Poutine, l’actuel premier ministre, qui sera le prochain président russe. Que ceux qui cognent sur lui à tout va fassent attention. Surtout les Européens. Il s’en souviendra.
Quant au dossier syrien, les opposants se présentent toujours comme des saints. Alors que les observateurs arabes sont arrivés sur le terrain, ils paniquent et accusent. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) ou plutôt des droits de l’opposant uniquement affirme que les forces de l’ordre «ont changé les poteaux indicateurs des noms des lieux» dans des zones de Jabal al-Zaouia, dans la province d’Idleb (nord ouest), afin d’induire les observateurs en erreur. Mais comment font-il pour manifester parfois si ce sont les autorités qui maîtrisent tout ?
Ce sont toujours les mêmes clowns qui, après le double attentat suicide à la voiture piégée à Damas, n’ont pas condamné mais automatiquement accusé le pouvoir. Et pourtant, plus de 40 personnes avaient été tuées et 150 blessées. Même les médias “mainstream”, toute honte bue, titrait “Et si ces attentats étaient une manœuvre du pouvoir syrien ?”. Une volonté de nuire et de mettre le doute dans les esprits. Heureusement, les Frères musulmans sont revendiqué ces attentats.
Pourvu que ces régimes tiennent face à la barbarie occidentale qui aime tant se cacher derrière des oripeaux élogieux. Nous voulons un monde juste, du nord au sud et de l’est à l’ouest. Ceux qui veulent gouverner le monde en mentant, diabolisant et tuant ceux qui ne pensent pas comme eux, c’est le retour du nazisme. Il n’existe finalement que du côté occidental, le notre, et c’est bien regrettable.