Libye – La crise politique dont refusent de commenter les médias

Rat Répoublique

TRIPOLI – Depuis dimanche, voici donc trois jours que, dans un silence assourdissant des médias occidentaux, les nervis des rebelles et renégats de Benghazi bloquent Tripoli et même Benghazi avec des sit-in. Des embouteillages monstres sont notamment signalés. Pour l’instant, ils disent qu’ils ont déposé les armes mais n’hésiteront pas de les reprendre si leurs exigences ne sont pas satisfaites.

Les traîtres revendiquent plus de 42% des postes dans la nouvelle Assemblée, et des arriérés de salaire, du moins, ce qu’on leur avait promis s’ils prenaient les armes contre le frère guide Mouammar Kadhafi. Dans la foulée, face à cette grogne, le président du CNT local, c’est à dire de la ville de Tripoli, M. Razak Bouhajar, a remis sa démission tout en relayant l’une des exigences des jeunes de Tripoli, qui demandent que soit organisée rapidement, l’élection d’un nouveau président du CNT à la place de Mustafa Abdeljalil.  

Véritable goulot d’étranglement pour le CNT, cette crise politique ne fait que commencer. Ce que vous ne lirez nulle part concerne bien sûr les émoluments accordés par le CNT aux membres non élus de leur Assemblée: 80 000 dinars par personne. Au moment où la recrudescence de la violence est suspendue à un fil et comme une épée de Damoclès sur la tête du CNT, la crise monétaire ou de liquidé qui se pose avec acuité en Libye.

Ce matin, les manifestants ont aussi demandé, dans un marché tripolitain, que soient divulgués les résultats de l’enquête après la mort de nombreux renégats à Bani Walid, victimes de l’armée de résistance de la Libye. Dans le même temps, au siège du Gouvernement, toujours à Tripoli des centaines de personnes ont réclamé le départ des autorités qui vivent à l’hôtel Rixos. Mais, ne vous inquiétez pas, tout va bien en Libye. Ironie du sort, ceux qui manifestent aujourd’hui interdisent au pro-Kadhafi de le faire. Une drôle de démocratie a été instaurée en Libye. La démocratie des rongeurs.

Pour finir, une vidéo qui nous avait échappé lors du bombardement barbare de Sorman. Images très violentes mais qui prouvent bien qu’un aéronef de l’OTAN s’était écrasé.

LES REPONSES DU RENEGAT EN CHEF FACE A LA CRISE