C’est l’hallali !
Obama et Assad
Pas pour Damas, mais pour Paris. Jamais les pro-guerre, cachés dans leurs salons feutrés de Washington ou Paris ne se sont jamais aussi sentis humiliés. Avec leur science infuse, leurs préjugés et leur vision manichéenne de la société, ils sont dans les choux. Du coup, avec leurs yeux de lynx, leurs satellites, ces dieux vivants voient et savent ce qui se passe à Homs ou à Damas. C’est quand même fort mais pas du tout surprenant. Le coq chante, tel un laquais de Washington, hélas, les pieds comme toujours dans sa propre merde.
Cocorico, cocorico ! claironne Paris et son chef du haut de ses talonnettes pour le compte du piètre président que les États-Unis aient jamais connu, Barack Obama. “Je vois des morts partout en Syrie” semble dire, que dis-je, dit la soi-disant “communauté internationale” et tutti quanti ! Trêve de plaisanterie, accepter tout et n’importe quoi peut conduire à ce genre d’hystérie collective. Non, ce n’est pas la Corée du Nord tout entière moquée parce qu’elle pleure celui que l’Occident nomme dictateur, son dirigeant Kim Jong-il, mais l’Occident qui chiale. Le mot d’ordre de Washington “Assad doit quitter le pouvoir !”, a du plomb dans l’aile.
Par un coup de baguette magique, à Homs, Bachar al-Assad n’a pas seulement retiré ses chars, qui y étaient pour rétablir et maintenir l’ordre public face à des terroristes, mais a aussi, comme par enchantement, fait disparaître, par milliers, les morts. Qui peut vraiment encore croire à cette fable des obsèques journalières et grandioses qu’organisaient cette opposition syrienne ? Sorte de mise en scène macabre, je n’y crois plus. Je doute désormais que les fameux cercueils contenaient des corps. Mardi, les observateurs de la Ligue arabe, un peu groggy, n’en reviennent toujours pas. On m’aurait menti ?
Déployés en Syrie depuis lundi dernier, ces observateurs ont vu les actions de la bête immonde à Damas, avec l’attentat qui a coûté plus de 40 morts. Après Homs, mardi, ils se sont rendus mercredi soir à Deraa, Hama, Idleb, trois foyers de contestation du régime de Bachar al-Assad. Les nouvelles ne sont toujours pas bonnes pour Paris. Du coup, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), petite mascarade qui n’a jamais préexisté à la révolte commandée par Washington récite la leçon venue de Paris. Eux, les seuls, détiennent la vérité. C’est quand même pathétique. Washington derrière la révolte syrienne, nous en parlions ici même sur ce blog, il y a déjà 8 mois [clic]. Mais, personne ne nous avait cru.
TF1, France 2, France 24, al-Jazeera, al-Arabeya, CNN, Fox News, BBC et consorts sont dans leurs petits souliers. Si la Syrie n’avait pas eu le soutien de Beijing et de Moscou, probablement, le sort résevé à Mouammar Kadhafi allait déjà sceller celui de Bachar al-Assad, qui ne fait que défendre la souveraineté de son pays. Pourquoi ces médias ne dénoncent pas le fait que Belhadj, le gouverneur militaire de Tripoli, en Libye, est à la tête de la soi-disant armée libre syrienne ? Il a été reçu en grande pompe à Ankara. Ce n’est pas surprenant, n’oubliez jamais que la Turquie fait partie de l’OTAN, l’armée nazie qui veut détruire le monde au profit des multinationales.
Il est surtout triste de voir des gens qui, pour leurs intérêts personnels, sont prêts à brader leur propre pays sous prétexte de liberté. Laquelle ? Celle de gouverner par procuration et de laisser son peuple mourir ? Ces énergumènes assoiffés de pouvoir n’ont jamais compris que travailler avec les monstres qui se cachent derrière la CIA, c’est signer sa propre condamnation à mort. Kadhafi, panafricain, anti-impérialiste et digne fils d’Afrique, en est l’exemple patent.