À l’intérieur régnait une telle pénombre que je distinguais à peine les murs. Je m’apprêtais à ressortir lorsque Madame Gallerini m’interpella. Elle s’empara de mon bras et m’attira dans une niche sombre. Mon cœur se mit à battre précipitamment. Que faisait-elle ? Elle pointa un carré dans la muraille qui nous faisait face. Je clignai des yeux avant d’apercevoir, gravé au couteau, un poisson surmonté d’une croix. Pourquoi me montrait-elle un graffiti, vraisemblablement exécuté par un touriste ou un bédouin ? Je la regardai, éberluée. Elle m’expliqua qu’il s’agissait d’un authentique graffiti de moine
Comme mue par quelque pressentiment, je m’approchai à nouveau du graffiti. J’étouffai un cri en reconnaissant le poisson Inet, figuré par l’amulette funéraire de la momie morcelée. Il s’agissait du même poisson, et, fait remarquable, il symbolisait l’âme tant pour les chrétiens que pour les égyptiens. Madame Gallerini, heureuse de sa découverte, cita saint Matthieu
A suivre...