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"A Dangerous Method" ou un mercredi de vacances

Publié le 21 décembre 2011 par My Morning Glory @My_MorningGlory
Ce matin, je me suis réveillée très tôt, genre, bien avant que le réveil de mon chéri ne sonne, car aujourd'hui est mon premier jour de vacances. Pas grave, comme c'est les vacances, je me suis levée et me suis installée, café, lecture et radio en fond sonore. J'adore les vacances chez moi.
Ce matin, je suis allée transpirer les saletés ingurgitées la veille pendant une bonne demie-heure (j'ai eu du bol, y'avait personne dans les vestiaires, j'ai pu me balader à poil).
(Mais non, je déconne. Je suis restée discrète, moi).
Bref, il me restait mon premier après-midi de vacances à occuper sans looser devant un téléfilm allemand. Passionnée par la psychanalyse comme discipline et ayant travaillé sur ces sujets pendant mes études, je suis donc allée voir "A Dangerous Method", le nouveau film de David Cronenberg.
J'ai d'abord observé le public : des couples fans de Cronenberg, des dames de 60 ans seules passionnées par la psychanalyse qu'elles n'ont jamais osé faire, des étudiantes en psycho, et des gens en vacances (devinez qui!). Bref, un public de cinéma un mercredi après-midi.
Les premières minutes m'ont beaucoup impressionnée. Keira Knightley y est méconnaissable, glissée dans la peau en mue d'une hystérique (Sabina Spielrein). Elle est effrayante de la névrose qu'elle porte en elle : depuis ses 4 ans, âge où son père lui a donné une fessée pour la corriger d'une bêtise, elle prend du plaisir à se faire fesser. Violent. D'autant que la séance durant laquelle se joue l'abréaction (moment où la névrose est mise en mots par le patient, donc rendue consciente par lui-même pour lui-même) est la plus percutante du film.

Et à part ça ? Eh bien, je me suis endormie à cause d'un réveil trop tôt mais surtout en raison de la mollesse de la mise en scène. Je me suis endormie comme une marmotte à l'arrivée du personnage joué par Vincent Cassel (Otto Gross) et je me suis réveillée lorsque Carl G. Jung et Sigmund Freud se rendent aux Etats-Unis. Je me suis simplement dit "Bien fait" lorsque Jung laisse Freud sur le seuil des cabines 1ère classe, chose de laquelle Freud semble se venger en ne racontant JAMAIS, lui, ses rêves.
J'ai failli partir, ne comprenant plus rien et le film étant aussi mou qu'avant ma sieste. Pourtant, le sujet est passionnant et il est toujours curieux de ramener des querelles historiques au quotidien de leurs protagonistes. A suivre donc, ou à revoir, mais pas tout de suite, y'a "Le Père Noël est une ordure" à la télé !

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