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Il faudrait savoir user d’autres stratégies
Et d’effacement en effacement
Ne plus être qu’un souvenir
*
Toi que mes bras accueillent en secret
Toi qui cherche sans jamais trouver
L’indicible réconfort avec toi-même
Qui toujours te fuis de bras en bras
Sans jamais arrêter un instant ta folle course
Toi si menue et fragile
Au crépuscule des maux
Toi
Je te regarde marcher vers la nuit
Quitter la lumière et la chaleur éphémères
L’illusion vaine d’un confort inaccessible
*
Pourtant nous attendons cette chimère
Elle peuple nos rêves
Hurle dans l’errance de chaque jour
Crisse en pneus rageurs
Sur l’asphalte et le béton
Dalles posées sur vies trépassées
Chaque instant de survie
Est gain inoubliable sur les autels de sacrifices
Chaque heure gagnée nous rapproche un peu
De l’idylle d’être ne savons que penser
Tant les boulets à nos chevilles
Parfois nous mènent en démarches sanglantes
*
Me voilà rêvant n’avoir plus rien à offrir
Effacé entre des bras qui s’ouvriraient à leur tour
Dans l’insouciance volatile d’un soupir
Manosque, 10 novembre 2011
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