Mais ça c’était avant.
Avant quoi, ne manqueras-tu pas de demander, curieuse de savoir par quel miracle je suis mystérieusement passée du statut de Mater Dolorosa débordée à maman zen ?
Ben c’est simple, je me suis rendue compte que je n’étais pas débordée, en fait.
Y’en a elles sont tellement débordées qu’elles ont pas le temps de prendre une douche alors à midi elles sont encore en pyjama. Ca ne m’est jamais arrivé, donc je suis pas débordée et en plus je suis propre, maquillée et je sens bon. Certes, ça nécessite des compromis, je laisse Attila venir dans la salle de bains avec moi parfois, et je l’écoute me dire « Sont joulis tes cheveux, Maman ! » et je me dis qu’elle a raison !
Y’en a elles sont tellement débordées qu’elles ont pas le temps de manger. Ceci dit, elles n’ont pas le temps de cuisiner non plus. Moi je saute pas un repas (sauf quand j’ai la gueule de bois, oui j’ai aussi du temps pour faire la fête), donc je suis pas débordée mais j’ai pris du poids.
Y’en a elles sont tellement débordées qu’elles ont pas le temps de faire du shopping. C’est pas grave remarque, vu que souvent c’est les mêmes qui restent en pyjama jusqu’à midi. Moi je claque à intervalle régulier des sommes indécentes dans les boutiques, donc je suis pas débordée mais je suis fauchée. Mais fauchée en Desigual. Comment je fais ? C’est simple, je laisse les enfants au Macho et j’emporte ma CB.
Y’en a elles sont tellement débordées qu’elles ont pas le temps de passer des moments privilégiés avec leur conjoint (c'est une façon élégante de dire niquer, ne nous mentons pas !). Moi, j’aime bien réserver la plupart de mes soirées à être avec lui, les enfants dorment et nous on est peinards, donc je suis pas débordée.
Sartre avait tort de dire que « L’enfer c’est les autres » (mate la référence culturelle de la littéraire que je suis), parfois se comparer aux autres ça permet de relativiser un bon coup ! Pour un peu je me sentirais pousser le brushing de Wonderwoman…