Oui cette série soulève un tas de questions existentielles :
Pourquoi, alors que tous les autres personnages vivent dans des jolies maisons, avec du papier peint au mur et tout, les Ingalls vivent dans une cabane au fond du jardin en bois sans le moindre confort ? D’ailleurs, comment ils font Charles et Caroline pour niquer peinards en vivant en open-space ?
Pourquoi le sort s’acharne ainsi sur les Ingalls et leur entourage ? Non parce que quand même, ils ont la poisse, mais à un niveau de compét’ ! Surtout au niveau de la santé, faut dire, si je devais faire l’inventaire de toutes les maladies qu’ils se choppent au fil des épisodes j’y userais mon clavier. De la scarlatine à la diphtérie en passant le scorbut et le tétanos. Et n’oublions pas les accidents, et les interventions chirurgicales à une époque où la chance de survie à ce genre de trucs frisait l’intérêt que je porte à Guillaume Musso, zéro donc. Et je t’énumère pas tous les morts non plus. Ni les enlèvements.
Comment une garce telle que Nellie Oleson peut du jour au lendemain, devenir une gentille fille prête à tous les sacrifices par amour ? Et surtout comment sa mère fait-elle pour en adopter une encore pire ? Et pourquoi Nels continue à supporter Harriet ?
Comment, malgré toutes les emmerdes qui leur tombent dessus (à croire qu’elle est construite sur un ancien cimetière indien la bicoque !), la série peut rester un exemple de bonne humeur, de douceur, d’optimisme et de bons sentiments ?
Comment, d’ailleurs, peut-on mettre autant de bons sentiments mièvres et dégoulinants, de morale religieuse, de grosses ficelles et autres deus-ex-machina, le tout cousu de fil blanc dans une série et en faire un tel succès ?
Oui, ça fait des tas de questions.
Et plus encore, parce qu’en préparant cet article j’ai fureté un peu pour chercher sur le net des infos sur la vraie Laura Ingalls Wilder (photo ci-dessous, oui je prépare quand même un peu mes articles) qui est l’auteur des 8 (oui, oui j’ai bien dit 8) tomes de La Petite Maison dans la Prairie, et j’ai appris que la série n’est pas très fidèle à la réalité (tiens donc !), mais il semblerait que dans la réalité, c’était (presque) pire !