Hier, en regardant La Petite Maison dans la Prairie, oui, je suis femme au foyer, j’ai le temps de regarder la télé, j’ai entendu (oui parce qu’en fait je préparais le repas en même temps, donc j’ai juste entendu) Charles Ingalls se plaindre auprès de Nels Oleson (Oh, fais pas ta snob, tu sais bien qui sont les personnages de la série !) :
« Vous n’en avez pas assez de travailler la journée et de cuisiner le soir ? » (ça c’est parce que leurs femmes à tous les deux étaient trop prises à bosser dans leur restaurant le soir)
Et Nels d’acquiescer que si, vraiment, c’est trop trop dur. Je rappelle qu’on parle toujours de travailler la journée et cuisiner le soir… Alors que c’est quand même le quotidien de beaucoup de femmes, non ?
Bon, moi je travaille plus depuis quelques mois maintenant, alors je peux la ramener sur le sujet et faire un petit comparatif entre les conditions de maman-qui-travaille et maman-qui-glande-à-la-maison-mais-c’est-un-métier.
Du côté des MAF
Comme pour se justifier, beaucoup de MAF présentent leur quotidien comme une course sans répit qui te donnerait l’impression qu’à côté de ça le Goulag c’est comme le Club Med, en mieux. Entre les lessives, la cuisine, le ménage, les sorties, les activités d’éveil, et tout le reste, certaines de ces braves dames ne s’en sortent pas.
D’ailleurs, certaines MAF ont tôt fait de s’attribuer bien des compétences qu’elles n’ont pas. Petit inventaire :
- Soigner une égratignure ou un rhume ne fait pas de moi une infirmière, non, non, parce que je n’ai pas fait les études nécessaires (3 ans), et qu’il n’y a pas que la taille des couches qui change, je suis incapable de poser une perfusion, ou une sonde urinaire (euh et là j’ai envie de dire que c’est tant mieux, pour les patients comme pour moi)
- Je fais les trajets entre la maison et l’école, je ne suis pas pour autant chauffeur de car scolaire
- Je ne suis pas Bocuse quand je prépare des coquillettes au jambon ou une purée de haricots verts, tout au plus commis de cuisine dans la restauration de collectivité pour personnes qui ont très faim mais pas le choix d’aller manger ailleurs
- Faire faire des devoirs ou de la pâte à sel à mes enfants ne me donne pas le titre d’institutrice de professeur des écoles ni d’animatrice de centre de loisirs
Et en plus, tout ça les mères qui travaillent le font aussi. J’ai juste plus de temps pour le faire !
Les arguments bidons
« On travaille non-stop, nous ! Pas de vacances, week-end ou RTT » alors là c’est un peu comme si les profs se plaignaient de ne pas pouvoir prendre de jours de congé en dehors des vacances scolaires !
« J’ai pas de nounou, quoi que je fasse, je dois emmener les nains », toi qui serais tentée d’utiliser cette phrase, je t’arrête tout de suite : si mon Macho est capable de les garder le temps que j’aille chez le coiffeur, l’esthéticienne, ou faire ce que je veux, ton homme devrait pouvoir le faire. Si, si, faut juste que tu arrêtes de croire que tes moufflets ne peuvent pas survivre en ton absence.
« MAF c’est un métier qui n’est pas reconnu à sa juste valeur ! », justement non c’est pas un métier (Assistante maternelle, oui, par contre) ! Et pourquoi pas un salaire ?
Alors pour moi, aujourd’hui, être maman au foyer c’est un luxe, celui de prendre le temps de vivre !
(A suivre, chacune en prendra pour son grade, t’inquiète)