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Etat chronique de poésie 1418

Publié le 31 décembre 2011 par Xavierlaine081

Etat chronique de poésie 1418

1418

Me voici fait de bois sec

Tellement qu’au moindre mot

Enflammé il s’envole

Au crépuscule de vie

*

L’aurore froide et nue

Palpite aux fenêtres des rencontres

C’est jour de mémoire

A relire lettres à lettres

Tortures et deuils

Aux fusils exposés

Aux lèvres des tranchées demeure

L’irréparable oubli

De ce qu’hommes ont vécu

Laissant amours et descendances

Aux chemins creux de l’histoire

*

La vie s’est poursuivie

Avec petit goût d’amertume

Comme après chaque guerre

Laissant cicatrices impossibles

Il n’est aucun baume pour rassurer

Peaux meurtries sous le fouet du temps

Larmes roulent sur joues défaites

Est-ce joie ou tristesse

Nul n’en sait rien

Elles roulent

Ouvrent sillon

Aux joues qui s’effleurent

Dans le petit jour banal

Manosque, 11 novembre 2011

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Etat chronique de poésie 1418


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