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Me voici fait de bois sec
Tellement qu’au moindre mot
Enflammé il s’envole
Au crépuscule de vie
*
L’aurore froide et nue
Palpite aux fenêtres des rencontres
C’est jour de mémoire
A relire lettres à lettres
Tortures et deuils
Aux fusils exposés
Aux lèvres des tranchées demeure
L’irréparable oubli
De ce qu’hommes ont vécu
Laissant amours et descendances
Aux chemins creux de l’histoire
*
La vie s’est poursuivie
Avec petit goût d’amertume
Comme après chaque guerre
Laissant cicatrices impossibles
Il n’est aucun baume pour rassurer
Peaux meurtries sous le fouet du temps
Larmes roulent sur joues défaites
Est-ce joie ou tristesse
Nul n’en sait rien
Elles roulent
Ouvrent sillon
Aux joues qui s’effleurent
Dans le petit jour banal
Manosque, 11 novembre 2011
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