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Tu ne sais que faire de ce trouble qui t’envahit
Tu t’adresses au ciel le priant de venir à ton aide
Mais voilà qu’à grand coup d’ailes
Il t’apporte mots troublants d’amour répétés
*
Tu marches dans la ville froide
Entre nuées et astre solaire
Le temps te souffle chaud et froid
Tu courbes alors un peu la tête
Plie pour passer sous ces fourches
Sens la main qui vient te prendre
Tu regardes avec peine les volets clos sur l’ennui
Ces yeux qui te dévisagent du fond de vie stagnante
Tu rêves d’un amour universel
Chante et chante encore avec ton cortège d’oiseaux
*
Voilà que te parviennent fumées maléfiques
Du pays qui fut berceau de ton âme
Sombres fumées sur le Parthénon
Une odeur de barreaux et de barbelés
Flotte sur ton horizon d’amour
Les piteux font la moue devant ton cri
La pluie d’horreur qui se prépare
Ils refusent de la voir
Le pire est toujours pour les autres
Dès lors que confort et pantoufles vous attendent
Bien au chaud devant foyer conformiste
*
Il serait temps pourtant de brandir nos mots d’amour
D’expulser les vieux démons qui nous agitent
Pour nous reposer sereins entre les bras de paix
Manosque, 12 novembre 2011
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