1420
Tout commence en des ors de théâtre
Larmes roulent sur joues matinales
En hoquets de bonheur s’étirent les heures
Ici et là germent graines de révoltes
Sueurs froides au front des pouvoirs
Toujours il savent fermer la porte
Au nez des espérances
User jusqu’à la corde
Les pauvres gestes de liberté
*
Me voilà voguant sur tes flots
Emporté de ta tendresse
Loin du vacarme de la chute
Une brise frappe nos visages
Nos lèvres sont de feu
Buvant au volcan qui couve
Qu’un aveugle tende sa sébile
Nous voici assis à ses côtés
Partageant le peu d’amour qui nous reste
*
Nous franchissons le seuil du supportable
Vies passées au blanc des correcteurs de trajectoires
Guidées de mains de maîtres en des coffres verrouillés
Vies perdues à trop vouloir la gagner
Yeux aveuglés de monnaies sonnantes
Larmes
Larmes écoulées au ruisseau de vie
*
Je persiste et je signe : il est bon de savoir que, quelque part sur cette vaste terre dévastée, nous partageons un peu de conscience, de juste conscience, la bonne conscience étant l’apanage des sots…
Manosque, 13 novembre 2011
©CopyrightDepot.co 00045567