Magazine Journal intime

Constantine, SEP pas çà!

Publié le 04 mars 2008 par Pat La Fourmi
On se plaint, mais en Algérie, à Constantine ou ailleurs, il ne fait pas bon avoir la sclérose en plaques; moins de piqûres certes, mais pas pour la bonne cause....
Voilà encore une bonne raison pour ne pas expulser les malades!


La détresse des malades atteints de sclérose en plaques

mardi 4 mars 2008, par Said

"Les malades atteints de la sclérose en plaques et pris en charge par le service neurologique du CHU de Constantine se plaignent de l’absence ou de la rareté des injections de l’Interféron, traitement qui leur est prescrit et délivré régulièrement par leur médecin traitant à la fréquence d’une boîte de 12 injections par mois sachant que le malade consomme 3 par semaine.
Selon les malades qui se sont présentés à notre rédaction, ce médicament se fait de plus en plus rare. « Ma fille qui souffre de cette pathologie depuis 5 ans, ne peut pas faire l’impasse sur son injection prescrite 3 fois par semaine ». Et d’ajouter : « depuis un mois, nous arrivons difficilement à nous procurer ce médicament et depuis une semaine on a limité le traitement à 2 injections avec obligation de se présenter au service neurologique chaque semaine ».

Cette situation n’est pas faite pour plaire aux malades obligés de faire de longs déplacements. « Je n’habite pas Constantine et je n’ai pas la possibilité de m’absenter de mon travail pour faire le déplacement quatre fois par mois avec ma fille souvent très fatiguée », se plaint un père. Les parents visiblement indisposés par cette situation déplorent le fait que le médecin traitant et la pharmacie centrale s’amusent à se jeter la balle.
« Au service neurologique, on s’est contenté de nous dire que leur rôle se limite à la consultation et à la prescription du traitement, la fourniture du médicament relève des compétences de la pharmacie centrale », raconte une malade au bord de la déprime.
Mme Chelali, responsable de la gestion de la pharmacie centrale se dit outrée par de telles accusations « ce ne sont là que de faux problèmes, le médicament en question est disponible en stock mais en quantité limitée, du fait du retard dans la livraison du produit par les services d’Alger.
Ce retard dû à la procédure habituelle de contrôle et d’analyses de conformité du médicament n’a d’aucune façon perturbé la fourniture du traitement aux 33 malades dépendant du CHU. Soucieux de la bonne gestion du stock et pour une période très courte, nous avons expliqué aux malades qu’en attendant de réceptionner le nouvel arrivage de l’Interféron, nous limiterons le nombre d’injections à 3 par semaine ».
Et de préciser : « nos services sont à Annaba depuis hier pour réceptionner le nouvel arrivage qui alimentera nos stocks. Dès aujourd’hui, les malades pourront avoir leur boîte de 12 injections au service neurologique, seul habilité à leur prescrire le traitement ».
S’agissant du déplacement des malades, Mme Chelali dira : « il n’y a rien de nouveau à la procédure habituelle, un malade ne peut bénéficier de l’Interféron qu’après admission à l’hôpital du jour pour au moins une journée ». Selon les médecins spécialistes que nous avons interrogés, les symptômes de la sclérose en plaques sont éminemment variables.
Très changeants d’un patient à l’autre, l’évolution est marquée par des poussées pendant lesquelles les symptômes augmentent d’intensité. Le diagnostic de la sclérose en plaques n’est souvent établi qu’après plusieurs poussées, car les symptômes initiaux sont peu spécifiques et peuvent être mis sur le compte d’autres affections. L’une des manifestations les plus caractéristiques de la sclérose en plaques est liée à l’apparition de troubles visuels, en rapport avec l’atteinte des nerfs optiques. Dans d’autres cas, les personnes se plaignent de fatigue à la marche, de faiblesse dans les jambes en raison de l’atteinte motrice.
En outre, les patients souffrant de sclérose en plaques peuvent, lorsque le cervelet est touché, avoir du mal à articuler ou être sujets aux tremblements. Elle s’accompagne souvent d’une fatigue importante et d’un état dépressif qui doit être combattu. Cela peut se traduire également par : une fatigabilité anormale à la marche, une atteinte de toute une partie du corps, des réflexes perturbés. Une raideur appelée « spasticité » accompagne généralement ces troubles. Des fourmillements, des démangeaisons, une diminution de la sensibilité du toucher, une augmentation de la fatigue sous l’effet de la chaleur."

par Tarache Dj.a/LE QUOTIDIEN


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