Magazine Journal intime

[nabe, stein] gertrude, la camionneuse du cubisme...

Publié le 04 janvier 2012 par Tilly

extraits relevés, et notes prises en à-cotés, après avoir vu (et revu) l'exposition Matisse, Cézanne, Picasso, l'aventure des Stein, et lu l'Autobiographie d'Alice Toklas, Gertrude Stein, 1933 (préface et traduction de Bernard Faÿ)
Gertrude Stein et Alice Toklas, aquarelle de Marc-Edouard Nabe (c)En novlangue on parlerait de cross-over. C’est ce qui m'a frappée en visitant l’exposition qui se termine ces jours-ci à Paris avant de gagner New-York.Cross-over, car passerelles entre deux continents (le Vieux, le Nouveau), deux modes de vie (la bourgeoisie aisée, la bohème pauvre), des arts (peinture, écriture, architecture), des époques (avant-guerre, entre-deux guerres). Tout ça incarné dans la vie et les réalisations d’une fratrie d’esthètes juifs américains, les Stein, exilés volontaires à Paris en 1903.

Ma préférée des Stein, c’est Gertrude : la plus fidèle, la plus singulière, la plus géniale.
Alors avant de retourner voir l’expo une seconde fois (mais pas la dernière !) j’avais lu sa drôle de biographie. En voici les dernières lignes (c'est elle qui écrit) :

“ Depuis quelque temps beaucoup de gens et même des éditeurs sont venus prier Gertrude Stein d’écrire son autobiographie, et elle a toujours répondu : “ Impossible ”. Elle s’est mise à me taquiner et à me dire que je devais écrire mon autobiographie. “ Pensez, mais pensez donc, dit-elle, quelle masse d’argent vous gagnerez. ” Elle s’est mise à inventer des titres pour mon autobiographie : Ma vie avec les Grands, Les Femmes des Génies avec qui j’ai conversé, Mes vingt-cinq ans avec Gertrude Stein.
Puis elle a commencé à prendre cela au sérieux et à dire : “ Vraiment, sérieusement, vous devriez écrire votre autobiographie. ”


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