Un président insulté ?

Publié le 04 janvier 2012 par Ppleversicateur

 Notre Président insulté ?

De manière objective, analysons la chose.

Ces deux mots  « Sale mec » sont sortis de leur contexte car ils sont suivis  de « qui se cache derrière les formules de l’UMP ».

Voir une insulte dans une expression que l’on peut juger raisonable dans un combat politique, est la juste démonstration rapportée à la citation de Jean Racine : « Plus l’offenseur met cher, plus je ressens l’injure ».

Quand bien même, citons Jean Cocteau  « Qui s’affecte d’une insulte, s’infecte. », d’autant plus  si cela n’en est pas réellement une, ou encore Sigmund Freud, « Le premier être humain* à jeter une insulte plutôt qu’une pierre est le fondateur de la civilisation. »

(*) Premier être humain = premier candidat à l’élection présidentielle.

L'on peut réfléchir sur la formule de François Hollande. Est-elle oui ou non politiquement correcte, c'est-à-dire destinée à ne froisser aucune susceptibilité, sans mots grossiers, sans mots familiers, sans termes injurieux, sans termes péjoratifs ?

Susceptibilité, pour çà il y a, surtout à ce moment. Grossiers, non ce serait exagéré. Familiers, oui l'on peut dire. Injurieux, non d'autant plus que l'intéressé n'était pas présent et que les mots reprochés sont exprimés indirectement. Péjoratifs, cela reste subjectif.

François Hollande a ses torts, cependant les anecdotes où  Nicolas Sarkozy lance des interjections grossières à l’adresse d’un autre sont courantes, et sur ce plan sa renomée est internationale.

Etre victime d’un incident bénin et s’emporter avec une formule indigne de la bouche d'un président en exercice, « Casse-toi pauvre con. » n’est en aucun cas politiquement correct.

Il est probable que Nicolas Sarkozy reprenne une  citation de Henry de Montherlant « Je me sens plus à mon aise lorsqu’on m’insulte que lorsqu’on me loue. », mais l’on peut douter qu’il acquiesce à celle de Sophocle « Je pardonne à qui entend des injures de répondre par des insultes. »

« Ouvrez le feu. » Non pas encore, le candidat Nicolas Sarkozy est absent pour l'heure et la bataille sera très certainement rude et cruelle.

A suivre.

PP