Un jour, pourtant, j’affronterai le dernier. Je ne le saurai pas avant le coup fatal.
J’aimais bien l'idée de poursuivre ma vie dans la certitude orgueilleuse d’avoir eu le dernier mot. Pendant longtemps encore, savourer chaque année l’étonnement ravi de mes guerriers en sarrau blanc devant une persistante amélioration de mon état de santé…contre toute attente précisons-le. Affronter chaque évaluation sans peur aucune de découvrir une nouvelle faille, convaincue d’en avoir fait le tour.
Le 31 octobre 2011, j’étais certaine de me soumettre à une simple routine préventive. Le 16 décembre j’ai entendu battre de nouveau mes tambours de guerre.
Me revoilà donc au centre de l’arène.
L’ennemi à combattre a la forme d’un crabe.
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