1423
Vous marchiez dans l’ombre
Avenue si mal éclairée
Je remontais fourbu cette pente himalayenne
Parfumée de gas-oil
Je me tenais au large
Sachant les présomption de culpabilité
En ces temps étrangement aveugles
Vous avez osé un « bonsoir »
Et un sourire
Ce fut comme une étoile de plus
Au ciel froid de ma ville morte
*
Aux bourgeons qui attendent
Dressés dans le ciel froid de l’aurore
Un printemps si lointain
Je dis
« Apprenez moi la patience »
Et rêve de savoir tricoter manteau
Ou mantille
Pour couvrir bras nus
Et épaules frileuses
*
Mon chant s’égosille
Puisant aux nids douillets
Les chances d’avenir
D’un petit jour sans gloire
*
Mains dans le pétrin des mots
Silencieux
Penché sur la pâte odorante
Je laisserai monter le levain
Jusqu’au ciel de nos rencontres
Au feu de bois brillera le doré de ton âme
Manosque, 16 novembre 2011
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