suites de 1 et 2 un petit lipogramme en “E”
d’un spahi assoupi au vallon (par Arthur Rimbaud)
Dans un trou marocain où coulait un fin ru
Accrochant sans façon du diamant aux haillons
Brillants, où flambait sous un grand mont aigu
Tout l’or hautain, passant au tamis à rayonsIl y a un soldat qui dort tout souriant
Son cou nu, blanc, baignant dans un bon jardin frais
Tout à fait dans l’azur, alangui en l’instant
Où son corps fut ravi d’un bond aux noirs palaisSi affaibli, si gris, sous vos dahlias il dort
Ainsi ravi, contraint à l’abandon du mort
Sans un abri, rompu par Mars, par VulcainLas, nul parfum royal ici, nul odorat,
Vois son poumon rompu, la main gît sur un drap
On fait Mardi son trou dans un sol africain