Etat chronique de poésie 1425

Publié le 08 janvier 2012 par Xavierlaine081

1425

Tu t’en iras à pas pesant, cœur lourd, brisé sur les rochers de la vie.

Le ciel d’azur pourtant sera vibrant de gelée douce et d’oiseaux de passage.

Labeurs et contraintes seront les mêmes.

Mais toi, tu iras triste par les rues vides d’âmes.

*

Ici on me dit l’autre absent

Il l’est

Comme si la présence

N’était que corps et apparence

*

Avec le froid en dedans

Tu ne sauras que faire pour réchauffer ton âme

Il n’est plus de bras pour t’offrir havre

Plus de quais où arrimer ton cargo d’espérance

Te voilà en éternelle errance

Balloté de cœurs en cœurs

Jusqu’aux brisants d’amours défaites

*

Il n’est aucune vitrine

Qui sache se faire humble

Partout se montrent corps et beautés évanescentes

Tandis que ton âme vieillie

Ne connaît plus de répits

*

Tu fus éternel étranger

Te voilà condamné à la réclusion

Que ton chant monte par-delà les collines

Jusqu’aux sommets enneigés

Te voilà ermite en vallées lointaines

Fuyant la compagnie des Hommes

*

Plus rien n’est palpable au désert de ton silence

Manosque, 18 novembre 2011

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