American horror story saison 1

On croyait Ryan Murphy perdu dans les limbes à cause de sa série Glee et privé à jamais d’absolution. Or le créateur de Nip/Tuck a fait un retour discret bien que réussit sur le petit écran à la rentrée. Exit les niaiserie lycéennes et le botox, son nouveau bébé le change de registre et explore un terrain mis de côté dans l’univers télévisé : l’horreur.

    Genre épuisé jusqu’à l’os au cinéma, l’horreur est rare en télé. Murphy avait donc un boulevard devant lui.    Son projet est le résultat de plus de trois années de travail, trois années où il a étudié les codes du genre pour les réutiliser. Le décor d’American Horror Story est ainsi une maison Victorienne, classe et hostile à la fois, hantée par ses précédents habitants. Décor classique donc auquel il a ajouté une famille au bord de l’implosion. Voilà une base commune à tous films d’horreur.

  Là où repose l’originalité et la qualité, c’est par le format même de la série. En effet, alors qu’un film d’horreur dure en principe 90 minutes, la série bénéficie de plus de 600 minutes. Elle laisse ainsi plus de temps au développement des personnages et de l’intrigue. Ainsi les Harmon ont le temps de se déchirer, de se réunir et d’avoir une fin digne de ce nom alors qu’un film aurait bâclé cela en deux plans, et la maison distille ses secrets avec parcimonie afin de dégager un suspense et un climat de tension plus propice au genre.
    Les personnages apportent aussi leurs pierres à l’édifice. Les fantômes en priorité, qui permettent d’explorer et d’enrichir l’histoire de la maison. Leur nombre important n’enlèvent rien à leur pertinence et sont servit par des acteurs de qualités. A noter l’excellente interprétation de Jessica Lange qui mérite de recevoir le Golden Globe pour lequel elle a été nominée.  

   C’est donc une série de qualité que je vous recommande sincèrement. Et s’il y a une seule certitude à avoir, c’est qu’elle a déjà un très bel avenir devant elle.

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