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Lire Titiou Lecoq après Jonathan Franzen : une mauvaise idée

Publié le 08 janvier 2012 par My Morning Glory @My_MorningGlory
J'ai un sujet "culture": comparer le passage de la lecture fleuve de Freedom de Jonathan Franzen aux Morues de Titiou Lecoq.
Cette expérience a été terrible car je suis passée d'un auteur qui sculpte chacune de ses phrases pour qu'il n'y en ait pas une seule de trop, à un autre auteur dont "l'oeuvre" ne m'était sans doute pas destinée. Avec Franzen, chaque phrase est un coup de pinceau supplémentaire sur un personnage, une situation, un simple fait et toutes m'ont fait l'effet d'être dans une galerie d'artiste. J'ai lu ces 700 pages et lorsque j'ai refermé le livre, je voulais que cela continue ! Car je savais qu'au moins 9 ans sépareraient ce moment et celui où son nouveau roman serait dans mes mains.

Lire Titiou Lecoq après Jonathan Franzen : une mauvaise idée

Manifestement, Franzen écrase Lecoq.


Mais je me suis consolée car je savais que Les Morues de Titiou Lecoq m'attendait. Avec joie, j'ai ouvert ce livre à la maquette fun et à l'effet relief bien pensé. A l'intérieur, il y a une jolie photo de l'auteur et quelques mots sur sa bio. Jusque là, l'éditeur a su me mettre en confiance.
J'ai donc entamé ma lecture. Au bout de 20 pages, j'ai commencé à m'ennuyer, à chercher sur la couverture la mention jeunesse, tant cette façon de raconter les histoires me semblait maladroite. Et plus je m'ennuyais, plus j'étais triste car j'aime bien Titiou Lecoq et ses articles sur Slate. Mais non, le livre cumule selon moi les maladresses d'un premier roman (manque de distance avec le personnage principal par exemple). Et surtout des phrases qui ne disent rien de plus sur l'intrigue et qui s'emmêlent et deviennent vite... ennuyeuses !
A la page 56, j'ai pris le parti d'abandonner ma lecture. J'ai reposé Titiou sur l'étagère et j'ai prié pour que Jonathan écrive très vite un nouveau roman de dingue comme lui seul sait les écrire !
PS : Je m'engage ici même sur le défi suivant : tenter de recommencer ce livre, après un livre moins bon que Franzen, le meilleur d'entre tous.

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