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Interview de Rodney CDK //

Publié le 08 janvier 2012 par Paristonkar @ParisTonkar
Interview de Rodney CDK //A quel moment as-vu tes premiers tags et tes premiersgraffs ?

Entre 1997 et 2000 alors que j'étais encore un mino. Lespremiers tags et les premiers graff que j'ai vus on été autour de ma campagnedu côté de la région du Cher et de la Nièvre, dans des petites villes tellesque Cosne sur Loire, Nevers avec de bon graffeurs étant déjà très actifs commeSoir2, Igrek, Keuz, Olson, le crew ACC avec Kalouf, Suéno, Tyker, Mel1, Sway,Disk… À Bourges aussi ! Par raport aux grandes villes, la scène graffiti étaitplutôt faible, mais quand même bien présente : c'est aux abords de cesvilles que j'ai vu les premières peintures.Egalement lors des déplacements pour voir la famille dansdes villes bien plus actives comme Paris bien sûr et aussi Grenoble où on nepeut que constater la scène graffiti omniprésente, mais en définitive madécouverte du graff fut locale.Interview de Rodney CDK //Quand est-ce que tu as commencé à taguer et à graffer ?C'est à la suite de cette découverte en 2000/2001 que j'aicommencé au collège à sketcher des lettres sur papier, à « gueta »tout le temps et surtout partout où je pouvais sans avoir aucun niveau maisavec une réelle passion : c'est devenu mon « vice » comme pasmal de mes potes !Où as-tu peint la première fois ? Et où as-tu posé tonpremier tag ?N'ayant pas de revendeur de bombes vers chez moi (et biensûr pas forcement internet) c'est lorsque je me rendais à Grenoble que je suistombé sur un shop (Coma Sound Cartel qui n'existe plus malheureusement) où onpouvait trouver des sprays à 20 francs la bombe (la bonne époque !), de la« true colorz » ainsi que des « sapes graffeur » comme« flatlinerz » et du « vinil » et des cassettes hip hop.C'est donc là que j'ai acheté mes premiers sprays puis mes premières conneriesdans la rue et mes premières peintures sur l'énorme mur légal se situant surles quais de l'Isère là où la scène graffiti était tous les jours présentes.Interview de Rodney CDK //Quel est ton pseudo depuis le début ? J'ai toujours posé RODNEY, mais à la base je l'écrivaisavec NI ou NY ; aujourd'hui j'en suis à faire quelques variantes commeRODS ou S.ROD. Je suis assez content de cet enchaînement de lettres et je neveux pas en changer.Interview de Rodney CDK //Mon histoire est assez classique comme je l'ai dit !Entre 2000 et 2005, mes années collège, j'ai découvert ce mouvement car étantdéjà plutôt distrait en cours je dessinais beaucoup, écoutais beaucoup de hiphop et j'étais vraiment passionné par ça : tout le reste était facultatifpour moi ! C'est surtout le vandal qui m'interpellait et m'intriguait.J’étais étonné de voir des pièces en couleur d’Ecraz, de Vizion à Paris oualors de Soir2 dans ma région en plein sur le périph ou en v.f. J’ai eu envied'acquérir un certain niveau de lettrage avant de pouvoir me mettre à lapratique et au vandal. C'est une valeur qui me semble encore importanteaujourd'hui, je ne voyais pas l'utilité d'aller poser des pièces bidons sansaucun niveau, juste pour dire que je suis vandal !  Pour mes seules « prodvandal » de l'époque, j'allais m'isoler dans des endroits où presquepersonne n'aurait pu les voir comme dans des entrepôts désaffectés et où jepouvais prendre mon temps (rires)… Tout cela entre Cosne sur Loire et Grenoble! Je trouve ça plus intéressant d'avoir déjà un peu de « level » etde pouvoir caler des vandals au moins cohérents et stylés, ce n'est que monavis… De ce fait, je n'ai pas réellement fait beaucoup de vandal à mes débuts,j'allais peindre en terrain en achetant mes bombes avec mon argent de poche etj'ai commencé à utiliser le spray… Tout ça vers 2002 ! Pour ce qui est dutag, c'est autre chose, j'ai toujours essayé de mettre mon blaze partout et çadepuis le début : c'est de l'ego trip, j'aime voir mon blaze là où je suispassé (comme tout geurta quoi !).Interview de Rodney CDK // La scène graffiti locale était belle et bien présente avecles ACC en faisant d’énormes fresques techniques et complètes et encoreaujourd'hui je suis loin de rivaliser. Ils restent une de mes influencesmajeures, c'est un peu des darons pour moi, ils ont encore beaucoup àm'apprendre !J'allais oublier un contact de paris REACKO des BMA quej'ai rencontré par l'intermédiaire d'un ami en 1998 ; il m'a donnéquelques conseils sur le travail et la déformation des lettres. En gros, ilmaîtrisait déjà un wildstyle de qualité ! je n'ai plus de nouvelles aujourd'huimais ce gars m’a vraiment motivé, influencé et m'a encouragé à bosser meslettres encore et encore ….Interview de Rodney CDK //Pour les années qui on suivis jusqu'à aujourd'hui j'ai beaucoup travailler mon styles , me suis améliorés et maintenant jerattrape le temps (passer a sketcher)  a essayer de faire des bellespeinture ,des belle photo et suis toujours a la recherche du spot qui me feratirer le meilleur rendu de ma pièces . J'aime également peindre avec d'autrewriterz dont leur travail me plait .As-tu peint des métros ou des trains en France ?Malheureusement, je n'ai pas encore peint de trains ni demétros mais j'espère bien changer ça au plus vite : c'est un des supportsque je n'ai pas encore pratiqué et pourtant un des meilleurs…Quel est selon toi le premier graffeur dans ta ville ?À ce que je sais cela doit être les INK (Volum, Madmax,Pschitt aka Poter et Bonx) ; ensuite, ou à peu prés au même moment Soir2qui a été présent un peu partout.Quels étaient les endroits où ils peignaient au début? Principalement, des spots illégaux pour ce qui était de lascène vandal : des v.f, des nationales ou des autoroutes en direction de Parisou de Lyon dans l'autre sens ; pour le reste, ils y avait certainsterrains comme par exemple une usine désaffectée vers Tracy proche de Sancerrequ'avait investi les ACC et plusieurs autres spots du genre dont un mur légalse situant à Nevers.Interview de Rodney CDK //Interview de Rodney CDK //Et toi ?À mes débuts, c'était plutôt dans des endroits pépères loindes maisons, des entrepôts, des gares abandonnées de village où à ma grandesurprise je voyais déjà des prods d’Olson, Igrek, Soir2… C'est en grandemajorité autour de chez moi, dans ma campagne que je trouvais des spots où jepouvais m'entraîner tranquillement.Peux-tu nous parler de ton premier crew et de sonhistoire ?Mon premier crew CDK est composé de REGIS, SETCH, HOFUS etdernièrement REMIX ; il a été fondé lors d'un concert de rap par moi etHOFUS. On a réfléchi pour trouver un crew avec 3 lettres avec un délirederrière : C.D.K à la base pour Cochon Dinde Killerz, le cochon dinde étantnotre emblème ou encore Club de Konnard, Consomme du koala...Pour ce qui est de sa formation, on s'est tous rencontré aulycée et ayant la même passion et pratiquement la même culture hip hop on s'estvite associé, histoire de se motiver et d'évoluer ensemble. Malheureusementaujourd'hui, on est plus ou moins séparé mais toujours autant motivé et encontact. Dès que l'on peut et selon nos dispositions, on se retrouve pour fairedes peintures.Il est toujours présent mais on n’est plus dans la mêmeville. Les membres sont toujours actifs et en évolution constante : REGIS(Genis) est très actif sur toutes les scènes (vandal, legal) et voyage assezfréquemment ce qui fait que son style s'améliore avec sa culture. HOFUS apas mal bougé également et il est connecté avec des mecs très forts : il amaintenant un très bon style et il est également très actif avec des pièces dequalité. SETCH reste actif sur la scène vandal vers chez lui et il a déjà faitdes roads graffs trips un peu partout en France : il a un bon nombre depeintures à son actif. REMIX, la nouvelle recrue, que j'ai choppé à Tours en2010 est un peu plus jeune que nous mais « sur-motiver » avec déjàson propre style, un bon nombre de peintures de qualité et déjà un nom dans saville. Le faire rentrer dans le crew ramène un peu de fraîcheur même si lamoyenne d'âge du crew est de 22 ans… Il y a aussi le IZI crew qui m'a invité à les rejoindre, ily a quelques mois, avec MESH, NACLE, HEW, TROKE, REGIS, SIXFRE (WIKER), EKLOR.Interview de Rodney CDK //As-tu exposé en galerie ?Non, je n'ai jamais exposé en galerie mais j'exposecertaines de mes toiles dans deux magasins plutôt hip hop à Tours (Nash et42eme rue), mais j'ai pas mal de toiles que j'espère exposer un jour…Est-ce que tu vis du graffiti art ?Pas du tout ! Cela reste une passion et une sorte dechallenge pour moi. En aucun cas je voudrais en vivre, bien sûr, si je suissponsorisé pour voyager dans le monde avec des stock de bombes et faire de lapromotion (on a le droit de rêver !)… Je me contente éventuellement d'arrondirmes fins de mois difficiles.Interview de Rodney CDK //Une anecdote pour finir ?Très récemment mon collègue Remix avait « péta »une échelle sur un chantier au bord de la voie, donc il m'a refilé l'info et lesoir même je m’y suis rendu avec un pote (REIVS WKS ) et je me suis faitplaisir. J’ai remis l'échelle sous le pont en la cachant un peu… Quelques joursplus tard, Remix et moi sommes retournés pour taper toute la v.f sur toutes leshauteurs possibles. En arrivant vers le pont sur les coups de 23 heures,j'aperçois l'échelle sur le mur avec une peinture en cours, mais personne…Quelques minutes plus tard trois gars sortent de derrière un mur et, à peu présau même moment, un train de marchandises déboule. On se cache et on entend unénorme bruit ! Ces gars avait mis l'échelle en appui sur les rails : bilanle train qui freine, police ferroviaire appelée… On d'étale énervé et on finit depeindre sur une autre v.f en pleine ambiance brume et trains fantômes, où je mesuis tordu la cheville et on est reparti limite à cloche-pied ! Soirée pourrie ! Dédicace : Regis, Remix, Hofus, Setch, Reivs, Mesh, Wiker, Eklor, Krema,Nacle, Basic, Hew, Troke, Ouel, Yasb, Tuc, Icole, Seter, Test, Merlin, Plume,Jocker, Stick, Fleo, Chek, Abis (Io Les Dfb ) Velu, Ganood, Waxo, Fduc et ceuxque j'ai oublié…Interview de TarekPhotographies de Rodney


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