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Injustice profonde

Publié le 10 janvier 2012 par Jeff @DagenaisJF
Injustice profondeLes injustices flagrantes me font réagir au plus haut point et celle-ci en particulier. Un homme avait été acquitté au criminel pour un viol horrible survenu en janvier 2011 au motel Lido dans le quartier Saint-Léonard, à Montréal. Une femme de 28 ans l'avait faussement accusé.
Claude Bilodeau (rien à voir avec mon beau-frère) avait été arrêté le 30 janvier 2011 sur le pas de sa porte par les agents de la Sureté du Québec et fut incarcéré pendant cinq longues années avant d'être libéré d'office par la cour le 13 mai 2011. 
La poursuite avait abandonné les charges contre lui alors que son avocat, Me Michel Barrette avait réussi à prouver son innocence haut la main. Dans ce dossier, l'avocat de M. Bilodeau, Me Michel Barrette, a mené sa propre enquête avec plusieurs de ses collaborateurs pour réussir à prouver que la plaignante avait menti aux policiers et à la poursuite.
Les accusations portées contre Monsieur Bilodeau étaient très lourdes de conséquences et il risquait la prison à perpétuité pour ce crime. Un acte de pure violence et de bestialité selon ce que les médias rapportaient à l'époque. Le monstre de St-Éloi n'en menait pas large. 

Injustice profonde

Claude Bilodeau et Me Michel Barette

Selon les actes d'accusation, il aurait fait la connaissance de sa victime sur un site Internet du réseau de rencontre bien connu, Lavalife et l'avoir violée après un souper dans un restaurant montréalais lors d'un premier rendez-vous. 
Pour faire court, le récit de la jeune femme aurait choqué les journalistes présents à l'audience et bus littéralement ses paroles. Toujours selon elle, Claude Bilodeau avait utilisé la ruse pour l'entraîner dans sa chambre du motel Lido, à Saint-Léonard. 
Il lui avait ensuite bandé les yeux avant de la momifier dans une pellicule plastique et de la violer par des trous percés au niveau de la bouche et des organes génitaux. Chefs d'accusation : agression sexuelle, séquestration et tentative d'étouffement. 
Le Service de police de la Ville de Mont­réal, chargé de l'enquête, recherchait publiquement d'autres victimes partout dans la province. Celle-ci fait maintenant l'objet d'une poursuite devant les tribunaux par cet homme déprimé et dégoûté de la supposé justice. 

Injustice profonde

Le village de St-Éloi

Qui ne le serait pas ? Aujourd'hui, ce citoyen blanchi par la Loi est toujours « condamné » par ses pairs. Par les gens de son village, à St-Éloi. Personne ne veut de lui, ne veut lui parler, ne veut rien savoir. Il sera toujours pointé du doigt malgré tout. Être à sa place, je serais parti loin pour refaire ma vie.
Mais il a décidé de rester dans ce village des damnés pour le nommer de cette manière. Prendre soin de sa mère malade est sa priorité et il vit encore avec elle. Selon les voisins, ils ne sortent pas de la maison. En fait, Bilodeau vit cloîtré comme en véritable ermite. Même sa propre famille n'arrive pas à le joindre.
Personne au village ne le voit et c'est bien compréhensible : personne ne veut de lui. La coiffeuse refuse de lui couper les cheveux, son ancien employeur refuse de le reprendre. L'étiquette de violeur lui colle toujours à la peau malgré tout. 
Un calvaire de chaque instant pour cet homme dont la vie est maintenant ruinée. À jamais. Et c'est ça qui me fait vômir. C'est cette forme d'injustice qui me rend malade et agressif. La preuve pour le libérer des accusations était flagrante. Mais les gens continuent encore et toujours de le juger.
Pour comprendre sa véritable descente aux enfers, il faut de l'empathie. Pouvoir se mettre à sa place et surtout, se mettre dans sa tête. Il lui a fallu cinq longues années de détention avant d'être jugé et libéré. 5 ans derrière les barreaux, avec des détenues qui ne lui voulaient sûrement pas devenir son ami. Surtout quand on sait que le viol est un crime impardonnable en prison.
Et qu'est-il arrivé à Bilodeau lorsque le juge l'a libéré du crime qu'il n'avait finalement jamais commis ? La société continue de l'accuser. Encore et encore. Les habitants de ce charmant village le fuient comme la peste. Il ne peut même plus travailler ; personne ne veut l'embaucher.
Le village de St-Éloi ? Maintenant, je le connais mieux. Une population de 338 âmes à peine. Tout le monde se connaît et tout le monde suit la vague. Tout le monde est d'accord avec tout le monde. Si quelqu'un décide de sauter à l'eau, le reste du village suivra. C'est bien connu.
Et la supposé victime de 28 ans dans cette histoire, que devient-elle ? C'est plutôt cette femme qui devrait se retrouver devant le tribunal pour avoir faussement accusé un homme et détruit sa vie. Un geste ignoble qui mérite de la prison. Suffisamment pour réfléchir à ce qu'elle a fait.
Que faut-il faire alors pour que les gens comprennent une fois pour toute ? Une hypnose collective ? Parce que franchement, si c'est la seule justice auquel il a droit, aussi bien lui payer un voyage aller simple vers une destination de son choix comme une île paradisiaque, mettons...

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