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Etat chronique de poésie 1428

Publié le 11 janvier 2012 par Xavierlaine081

Etat chronique de poésie 1428

1428

Si délicat le silence

Si douce la distance

Yeux décalés de ce qui est

Pensée détachée de ce qui sera

Juste poser regard sur beauté éphémère

Pas un pouce lâché au noir

Décliner le gris en douce palette d’harmonie

Où tout incite aux sombres replis

*

Une fois causé aux aurores

Lu jusqu’à sommeil les pages noircies

Feuilleté livres en repos introuvables

Restait le monde et ses colères

Posé au rebord de fenêtre close

*

Tu attends vainement ton visiteur du soir

Nuit passe sans que même un soupir ne s’évade

Te voilà assise sur une étoile

Guidée de main ferme vers autres horizons

Tu déclines le jour en longue psalmodies

Espère encore que lumière vienne

Avant trouble échéance

*

Tu sais que rien ne viendra

Qu’il te faudra avancer en aveugle

Sur les trottoirs d’une vie usée

Tu sais que froid et pluie viendront ruisseler

Emportant dans leur rage tes dernières espérances

L’âge venu

Accroché aux branches de l’histoire

Tu chercheras encore quelque lumière

Quelque cœur battant à l’unisson du tien

Manosque, 21 novembre 2011

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