J'en parlais encore hier dans la journée, et je me rends compte que ce débat autour de la justice, au Maroc, doit prendre le centre de tous les projets de réforme. Pourquoi? Parce que nous ne voulons plus de procès ridicules, parce que nous ne voulons plus que la justice marocaine s'illustre par des condamnations bonnes à en tasser dans le Guiness Book des Remords (laissez c'est voulu), parce que nous ne sommes plus prêts à tolérer des crimes commis au noms du Roi…
Cette nuit, je l'espère s'est tenu le dernier procès de la honte, suivi sur Twitter via Larbi, ce militant qui n'a pas hésité à faire le déplacement de paris, ainsi que d'autres jeunes tous venus soutenir Mouad, et par extension dire non à l'hégémonie des magistrats et de la machine du makhzen capable de broyer tout sur son chemin pour lancer des messages à bon entendeur! Mais justement, ceci n'est plus permis, et comme l'ont dit les avocats de Mouad, hier, ou est ce que se cache cette force de la justice quand il faut taper sur des mains aussi perfides que celles de Benhima, Abbel El Fassi, Abdelhanine Benalou et la longue liste des gros malfaiteurs…?
Après une nuit d'audience, des larmes, des sueurs, beaucoup de fatigue et d'espoir, le juge a ajourné le jugement et renvoyé Mouad à ça cellule, jusqu'au Jeudi 12/01/2012, date où j'espère, notre justice va s'illustrer pour la première fois, pour que le nouveau nom: ministère de la justice et des libertés, prenne son vrai sens et que le Maroc donne les bonnes garanties à ses enfants, que ce soient ceux qui ont fait confiance et dit oui à la nouvelle constitution, ou les autres qui en contestant, font un front d'opposition nécessaire au débat de société.
Merci à toutes et à tous ceux qui ont contribué à cette nuit historique, que ce soit via Twitter, Facebook ou au téléphone, merci à ceux qui ont sacrifié leur sommeil et leur repos pour exprimer leur solidarité, merci à la jeunesse marocaine et merci surtout à Mouad qui fait preuve de courage tous les jours dans sa geôle! Demain est ton jour de gloire Mouad, et quoi qu'il arrive, nous ne t'abandonnerons pas!