Magazine Journal intime

Pas touche

Publié le 05 mars 2008 par Anaïs Valente
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 Je lis un témoignage dans la presse « cet homme pourtant beau et charmant, je n’aurais pas pu toucher un seul centimètre carré de sa peau. »
 
Je vous avoue que je me sens vachement rassurée de ne pas être la seule à ressentir ça.
 
Comment puis-je pour certains hommes avoir cette pulsion immédiate, cette envie de toucher, ce besoin de rapprochement physique (j’ai pas dit sexuel), alors que pour d’autres je suis incapable de m’approcher à moins de cinquante centimètres, cette idée me révulse, me répugne physiquement, l’idée de toucher me donnerait presque la nausée.  Mais surtout, pourquoi ces sentiments contradictoires ne sont-ils en rien liés au physique, du moins à la beauté physique que j’attribue aux uns ou aux autres ?
 
Un exemple récent.  Un rendez-vous foireux.  Je discute depuis un temps avec quelqu’un de charmant, via la page orange.  Sont toujours charmants sur la page orange, c’est après qu’ils se transforment en princes charmants (rare) ou en crapauds baveux (fréquent).
 
Donc Charmant, appelons-le ainsi, m’invite dans un resto hyper classe.  Il me prend tout de go par les sentiments, vu ma tendance à adoooorer manger.  Et encore plus dans un resto chic et bon.  La soirée se passe bien, ni attirance ni répulsion.
 
Le jour d’après (Chimène Badi), on remet ça.  Charmant s’est mis en tête de satisfaire tous mes désirs.  Magnifique.  Et allons-y pour un petit shopping déco.  Puis il me prépare un délicieux repas dans son magnifique appartement, tandis que je me prélasse sur le sofa, bercée par une musique douce.  Ensuite petit DVD sympa.
 
Et bien à aucun moment, malgré le fait que cet homme soit parfait, je n’ai eu la moindre envie d’un minuscule rapprochement.  Jamais.  Que du contraire.  Va comprendre.  Charmant l’est, charmant, c’est le moins qu’on puisse dire, il est mignon, il n’est pas con, il a une bonne situation, alors pourquoi ?  Ben chais pas !
 
Alors, vu que Charmant avait vraiment envie de toucher, lui, on en est resté là, parce qu’en général, si j’ai pas envie, ça ne vient pas par après, je le sais d’expérience.  Dommage, mais c’est ainsi.
 
Je ne m’en fais pas, depuis lors j’en ai trouvé un que j’ai envie de toucher, je suis normale (enfin pour autant que la normalité puisse vraiment exister) youpie…
 
Ça doit être ça, ce qu’on appelle la reconnaissance bestiale, physique, hormonale peut-être, de l’idéal reproducteur.  Dommage qu’en général je ne sois jamais l’idéale reproductrice des idéaux reproducteurs que mon organisme repère parmi la masse, et encore plus dommage que je sois toujours l’idéale reproductrice des pas idéaux reproducteurs qui m’approchent (vous suivez ?) tchu !

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