Magazine Journal intime

La leçon de piano : le retour

Publié le 14 janvier 2012 par Anaïs Valente

Souvenez-vous, chers lecteurs, il y a un bail, soit en 2009, j’ai suivi des cours de piano.  J’adorais ça, même si je ne suis absolument pas douée, je me dois de l’avouer.  A l’époque, c’est la seule chose qui me détendait, me vidait l’esprit, même si, en même temps, elle me crispait.
Non mais attendez, sérieusement, apprendre le piano sans avoir fait de solfège, c’est comme apprendre la dactylographie sans connaître l’alphabet : une horreur sans nom.  D’autant que l’alphabet, sauf erreur, c’est 26 lettres (+ la ponctuation, clair, et les chiffres, bien que ceux-là, je ne sois jamais parvenue à les assimiler).  Mais le piano, c’est 88 touches, oui, rien que ça.  Une horreur sans nom, je vous dis.
Mais c’était mon rêve de toujours, jouer d’un instrument.  Le genre de truc que je devais impérativement faire avant de mourir, quoi, même si jamais je ne ferai de concerto ou n’enregistrerai de disque, mouahahah.
L’année suivante, j’ai interrompu mes cours pour des raisons horaires, et en fin de compte ça m’arrangeait, because j’avais Planète célibataire à mettre en place et puis, quelques mois plus tard, l’écriture de mon nouveau livre.  On a beau dire, l’écriture et la gestion d’un blog + d’un livre, c’est vachement chronophage.  Alors j’ai zappé le piano.  Vraiment zappé.  Durant des mois.
Sauf que, chaque fois que je traverse mon living, ben il est là, il me regarde, même si son couvercle est fermé, il me nargue, je le vois bien.  Et chaque semaine je me dis « demain, je m’y remets ».  Un peu comme un fumeur et ses « demain, j’arrête ».
Sans compter les ceusses qui me demandaient, avec intérêt, « et le piano, ça va, tu avances ».  Aaaaaaaaaaaaaaaargh.
L’été dernier, je me suis décidée à l’approcher à nouveau et à jouer quelques morceaux appris durant mes cours.  J’ai réalisé à quel point j’avais perdu mes faibles acquis, mais à quel point ils pouvaient revenir avec un peu de pratique.  Mais j’ai joué ma fade et j’ai continué à bouder mon instrument.
Et en décembre, le déclic.  Je pourrais vous dire que j’en rêvais chaque nuit, que c’était devenu viscéral, je devais rejouer, que le piano est toute ma vie et patati et patata.
Mais c’est bien plus terre-à-terre que cela.  C’est une discussion sur la page orange qui m’a donné l’envie.  Une discussion avec un homme charmant, enfin, qui m’a dit jouer du piano.  Mon côté fleur bleu s’est réveillé, et le fantasme de la romance sur fond musical m’a envahie.  J’ai donc foncé vers mon piano pour retenter quelques morceaux de Noël appris en 2009.  Je peux vous dire que deux ans plus tard, ce fut périlleux.  Mais j’ai aimé cette sensation retrouvée.  Et tandis que le pianiste finalement pas si charmant disparaissait de ma vie virtuelle, l’envie de rejouer est restée.  Comme quoi, les mecs, parfois, ça peut servir.  Je dis bien parfois.
Et, ce vendredi 13 janvier, un signe du destin : je découvre l’existence de "Je joue du piano", un site exclusivement dédié à l’apprentissage, pour tous niveaux.  Vous pensez bien que ça a titillé ma curiosité et que j’ai pris mes dispositions pour découvrir au plus vite les services de ce site qui m’avait l’air très « pro ».
Et, moins de 24 heures et 18 leçons plus tard, je vous le confirme : c’est un site « pro ».
18 leçons en 24 heures ?
Oui, mais bon, hein, j’avais déjà quelques acquis.  Certaines leçons n’étaient que des révisions, mais j’ai pourtant visionné chaque leçon, attentivement.  Et j’ai appris diverses infos qui ne m’avaient pas été dispensées au cours, sur la position de la main, les pédales, les exercices sur tout le clavier afin de l’apprivoiser, moi qui sait difficilement quitter les neuf touches utilisées quasi exclusivement, la légèreté du bras (ça, pour moi, c’est pas gagné, vu les douleurs que j’ai à nouveau, trop crispée, l’Anaïs).
Bref, que du bonheur que cette redécouverte, même si je réalise à nouveau la difficulté de, à la fois, déchiffrer une partition, trouver la note qui correspond sur le piano, trouver le doigt prêt à jouer la note et enfin la jouer, et ce en un minimum de temps, c’est bien mieux…
Celui qui a inventé le piano était un sadique.  Un sadique féru de superbe musique qui fait un bien fou, mais un sadique tout de même.
L’essentiel est que ces leçons filmées, très claires, relativement courtes, dotées d’exercices plus ou moins faciles, sont vraiment ce qu’il me faut pour m’y remettre avec plaisir, à mon rythme.  En plus, si j’ai des questions, le site est interactif, je peux interroger ma prof.  
Alors je m’y remets, d’autant que, miracle, j’ai joui d’un éclair de lucidité hier et j’ai retrouvé mon chargeur d’appareil photo, je pourrai donc à nouveau vous montrer mes petits progrès.
Allez, pour fêter ça, un souvenir de 2009…


les marins de Douarnenez par anaisvalente

et ma petite version cordes :


en route ! par anaisvalente


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